3 000 lieues en quête de Maman – Épisode 1

 

 

Épisode 1 : « Ne t’en vas pas, Maman !« 

Anna Rossi regarde tendrement son plus jeune fils, Marco, encore endormi. Elle entend savourer la moindre minute de la journée qui commence. La dernière avant son départ pour l’Argentine.
Marco a 7 ans. Il vit à Gênes, ville portuaire située sur la côte Nord-Ouest de l’Italie. Il est le seul à ne rien savoir du départ imminent de sa mère.
Aussi Anna, son mari Pietro et son grand fils Tonio, lui préparent une journée inoubliable avant leur déchirante séparation.

 

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Exposition de l’exposition (15 premiers épisodes de la série), point de départ et moteur de toute la série. Le ton est donné, équilibre entre bonheur naïf et tristesse face à la réalité de la vie.
La mise en scène nous épargne le pathos : cf. la séquence similaires du remake qui surjoue le déchirement…
L’apparition furtive de Fiorina, personnage secondaire et alter ego féminin de Marco, est un insert innovant pour l’époque. Il précède une première rencontre qui ne se déroulera qu’à l’épisode 4 mais instille par sa mise en scène – une possible vue subjective de Marco apercevant sans y prêter plus d’attention la jeune fille depuis la charrette familiale – une communauté de destin, l’inéluctabilité d’une amitié à venir.
La course finale de Marco sur la digue est une métaphore de son périple à venir, solitaire, semé d’embuches, accidenté.

 

Un plan emblématique

Ce plan furtif intervient dans le dernier quart de l’épisode. Il clôt une journée en apparence idyllique que Marco a vécu comme un moment de bonheur intense. Par contraste, la nouvelle du départ de sa mère lui est inacceptable. Une dispute éclate avec son frère ainé, Tonio, qui se termine par une gifle. Marco s’enfuit et se retrouve seul dans la ruelle sombre au pied de son immeuble.
Symboliquement, la composition de cette image traduit la colère noire, l’incompréhension, l’écrasement d’un être innocent sous une nouvelle brutale et bouleversante, la solitude d’un probable long tunnel de vie sans sa mère, tunnel au bout duquel réside l’espoir.

Maquette du plan (ci-dessus) conçue par Hayao Miyazaki et plan final (ci-dessous)

 

Crédits imagesHaha wo tazunete sanzenri ©Nippon Animation Co Ltd. 1976

 

 

anima

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