La grande bamboche du cinéma d’animation internationale se tiendra du 14 au 19 juin, en présentiel et en ligne.
Tous les événements thématiques prévus en 2020 autour de la création africaine ont été reprogrammés cette année, pour la plus grande joie des passionnés d’exploration de territoires artistiques aussi méconnus qu’incommensurables. Quant aux œuvres réparties dans les différentes compétitions, elles dresseront comme chaque année le portrait quasi-exhaustif de l’animation contemporaine de qualité.
Annecy 2021 est une édition hybride qui permet à celles et ceux qui ne peuvent venir au bord du lac, de faire connaissance avec une grande partie des films en compétition, longs métrages exclus.
Cette exception est à la fois regrettable et salutaire, de mon strict point de vue. Compte tenu des enjeux économiques qui pèsent sur ces productions, en particulier pour le territoire français, on peut comprendre que l’éclairage et l’accueil – enthousiaste, unanime, voire moutonnier – des publics annéciens soit préférable à des critiques argumentées, généralement justifiées, et plus ou moins pénalisantes pour l’exploitation qui suivra. J’attendrai donc un peu pour découvrir La Traversée de Florence Miailhe, Ma famille afghane de Michaela Pavlátová ou Perlimps d’Alé Abreu et je n’en ferai pas une montagne savoyarde. Quant à Archipel de Félix Dufour-Laperrière (compétition « Contrechamp »), ayant pu le visionner récemment, j’en dis déjà quelques mots enjoués ici.
Le temps précieux ainsi économisé sera mis à profit pour explorer plus posément les compétitions de courts métrages, lesquelles constituent le cœur battant du festival d’Annecy et son véritable intérêt en terme de cinéphilie.
La compétition dite « Officielle » se divise comme d’habitude en cinq programmes. Mes goûts me porteront spontanément vers les dernières réalisations de Joan C. Gratz (No Leaders Please), Claude Cloutier (Mauvaises herbes), Stéphanie Lansaque et François Leroy (Le réveil des insectes), Joanna Quinn (L’art dans le sang) bien sûr, Georges Schwizgebel (Le journal de Darwin), et je serai forcément déçu par tout ou partie de ces « favoris ». Ce qui décuplera mécaniquement mon enthousiasme pour les films qui sauront me sortir de la torpeur du festivalier-qui-met-un-point-d’honneur-à-s’infliger-par-professionnalisme (si, si !) les films égotiques, poseurs, opportunistes, dédaigneux de leur public, qui sont légions.
Au passage, je reverrai avec plaisir Opera d’Eric Oh, non sans frustration de ne pouvoir l’apprécier pleinement dans les conditions d’exhibition qu’imposent cette œuvre monumentale et sans fin.
Je parcourrai sans doute plus rapidement les programmes « Off-Limits » et « Perspectives », faute de disponibilités suffisantes, pour me focaliser volontiers sur la sélection « jeunes publics » et sur la compétition de films de fin d’études d’où jaillissent immanquablement les plus belles pépites, en espérant y trouver mon bonheur pour des programmations en salles à venir.
Au fil de la semaine du festival, je publierai alors mes « coups de cœur » et profiterai de l’été pour concevoir un panorama des courts métrages appréciés lors de cette édition partiellement déconfinée, laquelle fêtera, avec un an de décalage, le 60e anniversaire de la grand messe de la création animée que le monde nous envie.
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