Jeudi 13 décembre 2018
Canopé [Mont Saint-Aignan – 76]
Conférence pédagogique – Présentation
Pour la coordination du dispositif « Collège au cinéma » de Seine Maritime, j’ai animé cette conférence pédagogique de 3 heures consacrée au long métrage de Henry Selick, Coraline.
Comme à mon habitude, j’ai développé plusieurs entrées possibles dans le film pour un travail en classe plus ou moins approfondi.
J’ai pris le temps de quelques mises au point sur l’art de la marionnette animée, sur la ligne artistique du studio Laïka (lequel n’a, a ce jour, pas encore su produire un long métrage aussi réussi – sur le fond et la forme – que Coraline), sur Neil Gaiman, ses influences et son humour « pince-sans-rire », sur la musique de Bruno Coulais.
Ce film est un bon prétexte pour évoquer aussi le registre de l’épouvante pour enfant dont les producteurs américains raffolent, plus par facilité commerciale que par souci de questionner notre relation au Mal et aux peurs. L’analyse du prologue de Coraline expose en effet une bonne partie des codes du thriller horrifique et constitue un cas d’école d’entrée en matière, à la fois riche, angoissante et résolument provocatrice.
Les craintes des enseignants exprimées quant à la « violence » de ces premières images, et plus généralement quant à l’ambiance ambiguë du récit, semblent pouvoir être un tant soit peu désamorcées par l’exploration du schéma narratif du long métrage. Derrière l’apparent conte fantastique et modérément dérangeant, se dévoile assez clairement la métaphore d’une crise d’existentielle dont l’issue est un premier pas vers l’émancipation.
« Plus aiguë que la dent du serpent est l’ingratitude d’un enfant.
Mais le caractère le plus orgueilleux peut être brisé, avec amour. »
Beldam (extrait du roman de Neil Gaiman)
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