
Décor – décorateur/décoratrice (background – set)
La conception des décors de films d’animation est un sujet trop vaste pour tenir ici.
En résumé, le décor désigne tous les éléments qui constituent l’environnement visuel dans lequel évoluent les personnages du film. Ces décors peuvent être photographiques, peints sur papier rigide, partiellement ou entièrement fabriqués sur ordinateur en deux ou trois dimensions, assemblage composite de différentes sources (photos, dessins, peintures, vidéos, effets visuels numériques), maquettes en volume disposées sur un plateau de tournage (stopmotion).
Quelque soit la technique utilisée pour un film, les décoratrices et de décorateurs de cinéma possèdent des compétences en paysagisme, en architecture, en composition de l’espace, en esthétique (traits, formes, couleurs, textures, lumière, …). Avec le développement des technologies « temps réel », les artistes décorateurs pour le cinéma deviennent des assets managers ou assembleurs d’éléments hétéroclites manipulables, voire programmables, grâce aux langages informatiques.
Ce plan de film animé est composé de deux éléments de décor : le ciel en arrière-plan (background) et la balustrade au premier plan (overlay).
Ces deux éléments de décor sont susceptibles, par exemple, de glisser légèrement dans des sens opposés, pour donner l’illusion d’un mouvement de caméra.
Le personnage est intercalé entre ces deux éléments du décor.
Ici, un décor en trois dimensions conçu avec des briques Lego, pour une séquence d’animation de volumes (stop-motion)
Design
Les définitions du design sont innombrables et évolutives. Le design d’un objet ou d’un personnage qualifie à la fois la définition visuelle de son apparence, de sa « personnalité », de son expressivité (expressions faciales et corporelles), de sa singularité visuelle en cohérence avec l’esthétique globale de l’œuvre, des caractéristiques fonctionnelles permettant sa prise en main par les opérateurs (animateurs, infographistes) qui auront à le manipuler.
Développeur/développeuse
A mesure que la chaîne de fabrication (pipeline de production) d’un film animé se digitalise – c’est-à-dire se rend dépendante d’un écosystème informatique et d’interactions entre éléments numériques de sources diverses via des langages de programmation évolutifs – la place des développeuses et développeurs y devient de plus en plus prépondérante.
Cette tendance ne peut que s’accentuer dans les décennies à venir.
Autrement dit, le pipeline de production d’une œuvre animée se rapproche inexorablement de celui d’un jeu vidéo. Et vice versa me rétorque-t-on dans l’oreillette.
Développement de pipeline et développement R&D (métiers supports)
Si la majorité des productions industrielles d’œuvres sont aujourd’hui presque intégralement informatisées.
Si le pipeline de production d’une œuvre numérique industrielle est un ensemble malléable d’éléments (humains avec des domaines de tâches assignés, d’une part, et des systèmes matériels/logiciels, d’autre part) qui peuvent être organisés, configurés et adaptés en de nouveaux agencements selon les besoins.
Si ce pipeline entremêle compétences créatives manuelles, administratives et informatiques nécessitant de fait des dialogues et des interactions entre elles.
Alors le développeur de pipeline de production, aussi à l’aise à discuter épaisseur de touche de pinceau, à comprendre les lignes de code et à jongler avec les budgets sur tableau Excel, est le nouveau « roi du pétrole » de l’industrie du divertissement audiovisuel.
Son rôle d’ingénierie s’apparente à celui d’une courroie de transmission d’informations. Il organise ou ré-organise l’ensemble des phases de fabrication au sein d’une équipe déployée sur un même projet. Il anticipe les besoins en compétences et en outils logiciels, en fonction des projets en cours et projets à venir. Il oriente les décisions en matière de Recherche & Développement (personnels à former, logiciels à acquérir voire à développer en interne) d’un studio. Entre autres.
Schéma simplifié d’un pipeline de production 3D, par Andrew Bean (2012)
Distribution (métier support)
Une fois le film terminé, il faut bien l’amener vers les publics.
La distribution d’œuvres audio-visuelles consiste simultanément à la détection des talents (le plus en amont possible de la réalisation des œuvres), à la promotion des œuvres auprès des diffuseurs potentiels (les exploitants de salles de cinéma, par exemple), à l’accompagnement des films et de leurs créateurs devant les publics, et même, de plus en plus souvent, à la production des œuvres (par le biais d’un pré-achat, investissement dans une œuvre en devenir).
Direction artistique
Dans beaucoup de domaine, la direction artistique désigne le rôle transversale, d’une personne dans le cas le plus fréquent, en charge de définir et de garantir la ligne artistique d’un projet tout au long de sa fabrication.
Dans le contexte de la fabrication industrielle d’un film d’animation, la directrice ou le directeur artistique désigne le/la responsable des décors.






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