“L’animation picturale” est la meilleure terminologie que j’ai trouvée pour qualifier la forme d’expression image-par-image la plus sensuelle qui soit.
Les artistes qui la maîtrisent travaillent généralement seul(e)s, sur une ou plusieurs plaques de verre rétro-éclairées.
Quel que soit le médium utilisé (pastels, encre, sable, poudres, peinture à l’huile, pâte à modeler), les œuvres ainsi créées placent le spectateur au plus près de la matière.
La main, le geste, l’intimité spirituelle de l’artiste sont perceptibles à l’image. L’esprit créatif en mouvement nargue le regard.
Chaque image filmée disparaît au profit de la suivante. Le repentir, le défaut, la trace rémanente des précédents dessins sont assumés et participent de la beauté visuelle de chaque plan/tableau du film.
NB : Le mystère Picasso d’Henri-Georges Clouzot, qui figure parmi les œuvres recensées, n’est bien entendu pas un film d’animation.
Toutefois, il est probablement celui qui a donné naissance au cinéma de peintures animées.
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