Certes, la considération du cinéma d’animation en France est très loin d’être à la hauteur des enjeux qu’affronte l’ensemble des secteurs connexes de l’imagerie audiovisuelle.
Mais que dire alors du signal déplorable envoyé par The Academy of Motion Picture Arts and Sciences (mieux vaut ne pas traduire pour éviter de tirer sur l’ambulance) qui a eu la bonne idée d’écarter de la retransmission télévisée de la cérémonie des Oscar 2022 la remise des statuettes récompensant les meilleurs court et long métrage d’animation.
Vous me direz, qu’est-ce que ça change puisque ce sont toujours les longs métrages « blockbusters » hollywoodiens qui l’emportent (Encanto, cette année, cela en devient presque risible) ? C’est vrai, quoi, puisque que la plupart des spectateurs de la cérémonie (quelques centaines de millions sur toute la planète) se fichent pas mal du court métrage en général, et de l’animation indépendante en particulier, surtout si elle vient d’un pays inconnu (Yeah, right, Spain ? Between Ukraine and Greece !?) ?
Ben oui, puisque, à part une poignée de journalistes, critiques, blogueurs avisés, même les professionnels de la vaste corporation de l’industrie du divertissement artistique se désintéressent royalement de la question pourtant centrale de la sous-médiatisation de ce pan « négligeable » de la production audiovisuelle mondiale.
Bon, à toutes fins utiles, je vous invite à consulter l’article (en anglais) de Cartoon Brew « Pendant la plus catastrophique cérémonie des Oscar de l’Histoire, Encanto et The Windshield Wiper ont remporté une statuette » qui compile moult commentaires de professionnels atterrés par l’invisibilisation de l’animation.
Et si vous voulez visionner The Windshield Wiper, en ayant préalablement lu quelques arguments susceptibles de relativiser l’impact des superbes images de ce film, c’est par ici.
En-tête : plan extrait de The Windshield Wiper d’Alberto Mielgo
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