L’artiste autrichien Jerobeam Fenderson le prouve régulièrement : il est tout à fait possible de dessiner et d’animer avec des sons, via un oscilloscope un peu amélioré, et d’explorer ainsi des contrées audiovisuelles plus ou moins méconnues.Ses expériences évoqueront aux plus avisés les pionniers de l’imagerie artificiellement générée que furent John Whitney (père et fils) dès les années 40, Larry Cuba, Ed Emshwiller, Peter Foldès, Charles Csuri, Alan Norton et consorts. Je relève cependant son travail pour au moins deux raisons (Bernard Guetta libère-moi de ton emprise !!) : la première serait une pure réaction provocatrice à l’égard de la domination des images qui contribue à la négligence collective du fait que l’humain dispose de quatre autres sens aux propriétés encore insaisissables au commun des mortels. La seconde au titre d’un hommage appuyé à tous les créateurs courageux qui cherchent à s’affranchir autant que possible de tous les systèmes conformistes, au panthéon desquels le graphisme assisté par ordinateur figure en position de meneur.
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