Point d’orgue de la “Fête du cinéma d’animation” en Normandie, depuis que la manifestation existe, la traditionnelle rencontre organisée au Café des Images (Hérouville/Caen) s’est déroulée cette année en trois temps.
L’avant-première du long métrage de Sébastien Laudenbach, La jeune fille sans mains, a confirmé que l’exploitation à venir (sortie le 14 décembre prochain) ne se fera pas sans aller chercher les publics “avec les dents”, comme disait l’autre.
Parmi la trentaine de “cobayes” présents lors de cette séance, quelques pré-ados échoués au milieu d’un public mixte ont été – selon leurs dires d’après projection – à peine dérangés par l’esthétique audacieuse du film bien que l’opacité narrative de certaines séquences ait troublé les plus jeunes. Plusieurs femmes adultes présentes dans la salle ont été émues aux larmes.
L’intime sensualité qui transpire par tous les plans de ce film merveilleux constitue le liant de cette grande réussite artistique.
La jeune fille sans mains de Sébastien Laudenbach
Durant quatre bonnes heures, plusieurs membres de Rétine (groupement des professionnels normands de l’animation) ont encadré bénévolement des ateliers-sauvages permettant à quiconque de s’initier à l’animation de dessins et de volumes. De nombreux participants de tous les âges se sont greffés librement sur ces ateliers. La plus jeune participante avait trois ans.
Anthony Gandais, notre magicien local de la stop-motion avait apporté son immense plateau de tournage multi-usages, autour duquel petits et grands se sont éclatés comme des fous à triturer des jouets articulés, des marionnettes à armatures et de la pâte à modeler (voire les trois combinés).
Je garde en mémoire l’image proprement jubilatoire de trois gosses (moins de 25 ans à eux trois) totalement autonomes, de la manipulation à la captation image-par-image, après quelques minutes de démonstration. Ce type d’atelier porte en lui un potentiel fabuleux. Nous allons continuer de les décliner dans tous les contextes possibles.
La séance du soir consacrée au palmarès de l’édition 2016 du festival d’Annecy a fait salle comble.
A cette occasion, deux veinardes ont gagné chacune un exemplaire du livre “Le cinéma d’animation en 100 films” de Xavier Kawa-Topor et Philippe Moins, ouvrages offerts par l’éditeur Capricci.
Les 11 courts métrages du programme étaient :
Au Moulin Rouge de Pierre-Marie Adnet, Coralie Bruschi, Mylène Cominotti,
Tristan Poulain, Yi Shen et Alessandro Vergonnier (Gobelins)
The New York Times Modern Love – A Kiss, Deferred de Moth Collective
Péripheria de David Coquard-Dassault
The Reflection of Power de Mihai Grecu
Stems d’Ainslie Henderson
Balkon de David Dell’Edera
How Long, Not Long de Michelle Kranot et Uri Kranot
Vaysha, l’aveugle de Theodore Ushev
Frankfurter Str. 99a d’Evgenia Gostrer
Mr Sand de Soetkin Verstegen
Une tête disparaît de Franck Dion
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