Œuvre collective initiée et dirigée par Kihachir0 Kawamoto
Distribution/édition : Les films du paradoxe
Durée : 63 mn
Les cinéastes de Jours d’hiver :
1. Youri Norstein (Russie)
2. Kihachiro Kawamoto (Japon)
3. Fumio Ohi (Japon)
4. Tatsutoshi Nomura (Japon)
5. Shinichi Suzuki (Japon)
6. Hal Fukushima (Japon)
7. Tahuya Ishida (Japon)
8.Raoul Servais (Belgique)
9. Noriko Morita (Japon)
10. Tatsuo Shimamura (Japon)
11. Reiko Okuyama et Yoishi Kotabe (Japon)
12. Alexandre Petrov (Russie)
13. Maya Yoneshô (Japon)
14. Yoji Kuri (Japon)
15. Urumadelvi (Japon)
16. Seiichi Hayashi
17. Azaru Isshiki (Japon)
18. Bretislav Pojar (Tchéquie)
19. Katsushi Bowda (Japon)
20. Masahiro Katayama (Japon)
21. Mark Baker (Royaume-Uni)
22. Yuichi Itô (Japon)
23. Keita Kurosaka (Japon)
24. Reiko Yokosura (Japon)
25. Yûko Asano (Japon)
26. Tokumistu Ifune et Sonoko Ishida – Ikif (Japon)
27. Wang Bai rong (Chine)
28. Isao Takahata (Japon)
29. Norio Hikone (Japon)
30. Masaaki Mori (Japon)
31. Taku Furukawa (Japon)
32. Co Hoedeman (Canada)
33. Jacques Drouin (Canada)
34. Fusako Yusaki (Japon)
35. Koji Yamamura (Japon)
36.Kihachiro Kawamoto (Japon)
Le film-choral imaginé et coordonné par le maître marionnettiste Kihachiro Kawamoto reprend à son compte le principe du renku, organisé autour de Matsuo Munefusa (plus célèbre sous le pseudonyme de Bashô) et cinq de ses disciples. Lointain ancêtre du « cadavre exquis » poétique, ce jeu collégial est composé d’une série de versets, qu’on appellera bien plus tard des haïku. Chaque verset est écrit à partir du dernier segment du verset précédent.
Kawamoto a sollicité 36 cinéastes/animateurs triés sur le volet pour illustrer ou interpréter ce chapelet de poèmes filmiques qui forme un amalgame étonnant, voire déstabilisant, éclectique et, de fait, plastiquement déséquilibré, mais éminemment original.
Il convoque accessoirement la crème de la crème du cinéma d’animation indépendant, japonais en grande majorité ici, offrant ainsi au public occidental un éclairage rare et précieux sur le visage le plus noble de la création animée artisanale unifiée par la beauté du verbe.
« Les pluies du long voyage ont détruit mon chapeau de paille et les tempêtes chaque jour ont déchiré mon vêtement.
Pourtant familier de Dame Misère, je me sens plus pitoyable.
Me souvenant soudain du grand poète qui parcourut jadis les chemins de cette province où il composa des vers insensés, je me mis à écrire … »
Ainsi commence le voyage artistique de Jours d’hiver. Et quiconque connaît un tant soit peu les conditions de dénuement économique extrême dans lesquelles nombreux artisans de l’animation exercent, tôt ou tard dans leur carrière, plus ou moins durablement, pourra lire dans ce préambule une injonction aux aspirants de la discipline à ne jamais renoncer face à l’adversité. Jamais !
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