Un film “coup de cœur Annecy 2021*” de Joanna Quinn
Titre original : Affairs of the Art
Année de sortie : 2020
Origine(s) : Angleterre
Où Beryl invente l’hyper-futurisme.
Synopsis : A 59 ans, Beryl réactive sa passion pour le dessin. Elle s’interroge sur les origines de ses prédispositions artistiques en convoquant quelques figures familiales, excentriques et plus ou moins inspirantes.
Croquis de recherches pour la scène de la grand-mère morte
Le double cinématographique de Joanna Quinn revient nous enchanter et récolter au passage une moisson de récompenses dans les festivals internationaux. Le palmarès d’Annecy n’y échappera probablement pas, comme d’habitude. Et ce sera, comme d’habitude, amplement mérité !
Associée à son complice de longue date, le scénariste et producteur Les Mills, la cinéaste continue de transcender l’héritage de comédie cartoonesque, grâce à un trait vivifiant toujours plus maîtrisé et débridé, à une mise en scène audacieuse et inventive, à une bienveillance rare pour ses personnages en apparence vulgaires et gentiment dysfonctionnels, et surtout, grâce à un humour tantôt grinçant, tantôt macabre, burlesque ou de connivence, capable de dérider le spectateur le plus coincé.
Obsédée par la taxidermie, Beverly, la sœur de Beryl, réveille la momie de Lénine pour un vol plané au dessus de Moscou.
Un clin d’œil nostalgique au cultissime Snowman de Diane Jackson et Jimmy T. Murakami (1982) ?
> Lire l’interview très illustré de Joanna Quinn par Jen Hurler (Cartoon Brew) publié en mars 2021
* J’entends par “coup de cœur” un film qui, dès le premier visionnage, voire dès ses premiers plans, m’apparaît immédiatement novateur, audacieux, créateur de perspectives nouvelles, en terme d’esthétique, de narration, de sensibilité artistique, ou tout simplement jubilatoire.
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