Un film “coup de cœur Annecy 2021*” de Mariam Kapanadze
Titre original : Mitovebuli Sofeli
Année de sortie : 2020
Origine(s) : Géorgie
Où tant de choses sont dites avec si peu.
Synopsis : Un jour passe sur un village dont il ne reste presque plus rien.
(Synopsis officiel) : « Un village, comme un être humain, naît par amour. Un village, comme un être humain, tombe en ruines s’il est privé d’amour. »
Ce film est une merveille et, franchement, on peut s’interroger sur sa « relégation » hors compétition officielle, au profit d’une quantité importante d’œuvres très moyennes, pour ne pas dire, médiocres. Ce qui revient à invisibiliser aux yeux d’une majorité de festivaliers ce sublime moment de beauté et de poésie pures qui rappelle la quintessence du cinéma d’animation.
Il s’agit d’un plan unique, quasi-immobile. De la représentation aérienne d’un paysage dévasté, par un quelconque cataclysme ou par l’usure du temps.
Telle une peintre impressionniste nourrie à la pensée zen, la jeune cinéaste géorgienne nous donne à voir les variations de la lumière de l’aube à l’aube sur un segment de nature où toute vie semble avoir disparue. La subtilité avec laquelle les modulations de l’éclairage, de l’ambiance sonore, des reliefs, de l’humidité et de la température sensibles s’enchaînent pour raconter en 14 minutes, 24 heures, une semaine, un an, une agonie sinon une possible renaissance, est simplement bouleversante.
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