Les limites du GIF art

hayden_zezula

Qu’est-ce que le « GIF art » ?
Si vous posez la question, vous n’êtes a priori pas lecteur/lectrice assidu(e) de ce blog.
Comment vous en vouloir : les textes y dépassent largement les 140 signes, on y parle peu consommation de masse, l’auteur serait bien réac’ que ça ne m’étonnerait qu’à moitié.

Le « GIF art » est une invention de feignasses, généralement « infographistes peu inspirés », souvent « réalisateurs ratés », plus rarement « génies visionnaires du mouvement perpétuel ».
Le GIF, rappelons-le, est l’un des formats natifs d’image pour le web, passé en une décennie de la ringardise absolue au summum de la branchouille. Réhabilité, entre autres, par des bidouilleurs de la modélisation virtuelle et du compositing pour valoriser à moindre frais leurs exercices d’auto-formation, le voilà galvaudé en tant qu’art quant il n’est qu’à l’extrémité d’une ramification du registre plus vaste de l’Art de l’animation.
En constatant chaque semaine l’engouement croissant, sans remise en question ni mise en perspective, manifesté par de nombreux médias de veille culturelle à l’égard des adeptes les plus ostensibles de la boucle en « GIF animés » – comme Hayden Zezula, par exemple – au seul mérite d’une « esthétique originale », « bizarre », voire « dérangeante », j’ai tout de même le sentiment en contribuant moi-même depuis l’ouverture de ce blog en 2011 à la promotion de cette pratique-qui-pourrait-bien-n’être-finalement-qu’un-effet-de-mode, d’encourager une vaste imposture.
Autrement dit, le doute m’habite …

> le Dribble de Hayden Zezula

 

anima