Loving Vincent

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Le studio anglo-polonais Breakthru Films, fondé par Hugh Welchman, s’active à terminer la production de son premier long métrage, déclenché par l’Oscar remporté pour son adaptation mémorable de Pierre et le loup, réalisée par Suzie Templeton.

Loving Vincent est à nouveau un projet culotté, dans le sens où il ambitionne ni plus ni moins de raconter la vie de Van Gogh par le biais de ses lettres, de ses dessins et de ses peintures. Pour y parvenir, il est question ici de faire appel à plusieurs dizaines de véritables peintres, formés à l’image-par-image pour l’occasion, afin de concevoir sur toile une grande partie des plans du film, aux commandes duquel est postée l’artiste polonaise Dorota Kobiela.

Restituer le drame de la vie torturée de Van Gogh en donnant vie à son coup de pinceau non moins fougueux, l’idée semble couler de source mais elle ne va pas de soit, d’abord sur le plan technique.
Les images de synthèse ? C’eut été la solution de facilité, et probablement la plus à même de convertir vers un résultat hideux. Quant aux précédentes tentatives (Akira Kurosawa dans une certaine mesure, Joan C. Gratz, parmi les autres tableaux de son Mona Lisa descending a staircase), menées que de manière anecdotique mais néanmoins courageuse, elles ont de quoi effrayer et pousser au renoncement.
Cependant, après visionnage du making of de Loving Vincent (titre magnifique, soit dit en passant !) il est permis d’être optimiste et de croire que ce film va faire franchir au film d’animation une nouvelle étape dans sa digestion des principes du documentaire, pour enrichir ce dernier de nouveaux points de vue sur la réalité, en l’occurrence ici l’acte de création picturale, nourrie de la psychologie et de la souffrance d’un artiste en avance sur son temps.
> quelques images du film et du making of
> Mona Lisa descending a staircase

anima

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