Frédéric Back aura résisté à sa longue maladie jusqu’au 24 décembre avant de tirer sa révérence. Quelle vide soudain !
Je ré-entends avec affection sa voix douce et posée, sur l’enregistrement sonore de l’entretien qu’il m’avait accordé en octobre 1998, à l’apogée des trois jours extraordinaires que j’ai eu la chance de passer à ses côtés, trois jours qui ont – je l’écris sans la moindre emphase – changé ma vie.
Je l’avais lancé sur le plan formidable de Crac ! montrant un complexe industriel transformé en musée d’art contemporain. Il m’avait répondu sans la moindre malice (je cite, mot pour mot) : « Bien sûr, les centrales nucléaires se transformeront en musée (j’ai cette prémonition !), leur architecture s’y prête parfaitement de par leur gigantisme. C’est une suggestion qui, je l’espère, fera son chemin. » […]
« L’art est pour moi un moyen de toucher les gens afin qu’ils réalisent la symbiose intelligente et nécessaire pour qu’en échange de tout ce que l’on reçoit, on puisse donner. En fait, il faut donner avant de recevoir, comme le semeur qui ignore s’il va pouvoir récolter. C’est dans ce principe qu’il y a de l’espoir. »
Deux liens utiles :
> le site de la fondation « Agir ensemble » créée par Frédéric Back
> l’allocution de Frédéric Back lors de l’inauguration de l’exposition rétrospective de Tôkyô