On passe la deuxième

 

L’industrie de l’animation française est l’une des plus réputées au monde, après celle des États-Unis et du Japon.
Elle l’est un peu moins pour sa communication, que celle-ci soit dirigée vers l’extérieur comme vers l’intérieur.
Mais les lignes bougent depuis quelques mois, à la faveur de résultats économiques insolents qui éveillent la curiosité des médias généralistes et la sollicitude croissante des décideurs institutionnels de toutes les régions (ou presque ;).
Après la mutation du Syndicat des Producteurs de Films d’Animation en Anim’France – laquelle n’a absolument rien d’anecdotique – voici une nouvelle initiative qui confirme que la filière de la création animée française (cinéma, audiovisuel, VFX et autres contenus interactifs) a bel et bien passé la deuxième vitesse pour optimiser le rayonnement de son image de marque à échelle nationale et internationale.

Bentow s’impose comme le « premier accélérateur de talents en Animation » et, à la lecture de sa prose officielle (et aux logos figurant dans son footer), il ne faut pas être expert pour comprendre les enjeux qui justifient cette « accélération ».
La montée en gamme de l’animation française stimule et augmente l’appétit des plateformes de streaming pour les contenus animés « made in France » de toutes sortes. Ces plateformes se voyant très prochainement forcées de contribuer au financement de ces contenus (conséquence de la transposition de la directive SMA), l’offre globale actuelle pourrait très vite se trouver dépassée et alors perdre les importantes parts du marché mondial qui lui semblent presque déjà acquises.

Adossée à l’agrégateur Bentow, la chaîne YouTube de l’Anima* Show propose des interviews de professionnel/les de l’industrie française de la série animée, entretiens filmés que je me permets de fortement recommander aux étudiant(e)s et futur(e)s entrant(e)s sur le marché de l’animation.
Gardez le moral ! Au bout de votre formation, l’el dorado de la création animée vous tend les bras !

 


Ci-dessous, le 6e épisode de l’Anima Show, consacré à Miam! et à l’animation 3D temps réel :

 

 

* J’aime bien rappeler que lorsque j’ai créé l’association anima en 1995, puis le studio de création du même nom en 2000 (structure toujours en activité), on s’est un peu moqué de ce nom « trop connoté », « trop intello », « trop abstrait », « pas assez vendeur », etc.
Depuis j’ai vu passé un magazine aussi spécialisé qu’éphémère, le festival de Bruxelles s’est approprié le terme pour moderniser/simplifier son nom (anciennement « Folioscope »), un album de Thom Yorke est tombé des nimbes et, désormais, une chaîne IouToube de lobbying économique y recourt pour s’octroyer un supplément d’âme à peu de frais.
Cette chaîne n’a strictement rien à voir avec mes activités.

 

 

anima