Un film « coup de cœur Anima 2021* » d’Erick Oh
Titre original : idem
Année de sortie : 2020
Origine(s) : États-Unis
Où une allégorie tayloriste de l’Enfer terrien, à quoi bon.
Synopsis : « Opera est une installation géante d’une « illustration animée » en 8Kqui dépeint notre société et notre histoire, pleine de beauté et d’absurdité. »
Ma traduction par « illustration animée » pourra surprendre dans le cas de cette œuvre inclassable. Le synopsis original utilise la formule gigogne « animation installation project« .
Comme en témoigne l’image ci-dessous, les conditions d’exposition aux publics voulues par l’artiste offrent une vision d’ensemble permanente de la composition triangulaire au sein de laquelle est circonscrit le récit. Sa version filmique de huit minutes propose quant à elle un lent panoramique vertical, de haut en bas puis de bas en haut, qui ne permet cependant pas d’appréhender précisément l’entièreté de ce qui est à voir.
Comme face à une illustration, le spectateur est libre de rentrer dans l’image à son propre rythme, selon son degré de curiosité, de la quitter et d’y revenir, de l’explorer indéfiniment.
La narration développe une continuité cyclique perpétuelle totalement cohérente avec son sujet.
Ars Electronica 2020 – Linz (Autriche)
* J’entends par “coup de cœur” un film qui, dès le premier visionnage, voire dès ses premiers plans, m’apparaît immédiatement novateur, audacieux, créateur de perspectives nouvelles, en terme d’esthétique, de narration, de sensibilité artistique.
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