En marge du troupeau moutonnier des réalisateurs/animateurs d’images de synthèse docilement conditionnés par l’industrie du photoréalisme spectaculaire ou de la caricature rondouillarde inoffensive, quelques brebis galeuses apportent une contribution salutaire à l’art innovant, encore titubant, de l’animation de modèles en trois dimensions.
L’un de ces outsiders, Nikita Diakur, (dont on entendra beaucoup parler dans les prochains mois à Zagreb, Annecy et ailleurs), présente l’aboutissement d’un magnifique travail de sape des codes formels de l’image de synthèse, de ses cadrages artificiels et de ses tics narratifs désolants.
Le bien nommé Ugly tient à l’évidence toutes ses promesses : la « laideur dynamique » y est érigée en dogme. Rien ne semble mue par des lois physiques acceptables à l’œil humain, tout se casse la figure, tout fout le camp. Cette nouvelle quintessence du cynisme en animation m’a aujourd’hui sérieusement remonté le moral.
> un article de Cartoon Brew consacré à sa démarche originale
> pour bien prendre la mesure vertigineuse du concept « Ugly Dynamics »
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.