Prosthetic Reality

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La 5ème édition du festival Courant 3D, du 9 au 14 octobre 2017 (Angoulême), sera l’occasion de découvrir le formidable projet de l’artiste australien Stuart Campbell « Prosthetic Reality ».
Il s’agit d’une série d’illustrations créées par 45 artistes différents, augmentées de boucles d’animations visibles grâce à l’application (gratuite) EyeJack.
Ces illustrations ont été en partie regroupées dans un superbe art book disponible sur le site d’EyeJack.
L’exposition itinérante d’agrandissements de ces dessins augmentés sera présentée par Stuart Campbell en personne, à l’espace K. Dick pendant toute la durée du festival.

Cela fait déjà quelques semaines que quelques exemplaires circulent entre de bonnes mains et contribuent au rayonnement de « Prosthetic Reality ».
La qualité d’ensemble est d’un tel niveau qu’elle émerveille les observateurs les plus blasés sur les questions de transversalité entre livre et écran, entre illustration et animation, entre support de diffusion physique et virtualité.

Dans les petits mondes auto-centrés de l’audiovisuel (cinéma inclus) et de l’édition, nombreux sont les réfractaires à regarder avec mépris ou condescendance, la course folle de l’hybridation.
Au sein de la confidentielle niche de la création animée, la méfiance, sinon le rejet, sont encore plus manifestes.
On le comprend d’autant mieux que se concrétise en ce moment même ni plus ni moins que la disparition du cinéma (de l’œuvre à la salle) et du livre, tels que nous les connaissions depuis des temps immémoriaux. Nécessairement, beaucoup de modèles économiques dominants sont remis en question. Ils voleront en éclats, sans doute bien plus tôt que prévu.

Aussi, au lieu de considérer ces nouveaux usages et nouvelles formes de création comme des menaces, il semble plus qu’urgent de les comprendre pour mieux les domestiquer et en contrôler accessoirement le flux. Cette évidente banalité pour les experts en imagerie, est loin d’être acquise sur le terrain.
Chez les techno-croyants et autres geeks du numérique, où l’infantilisme et l’immaturité intellectuelle dominent, ont fait l’autruche.
Dans les institutions, dans les sphères politiques, dans l’éducation nationale, dans les milieux culturels incités à toujours plus de décloisonnement et de transversalité, on entre à peine dans le 21e siècle.

Autant dire que le projet de Stuart Campbell est un sérieux renfort pour aider la prise de conscience générale des potentiels encore sous-estimés des technologies immersives.
A bon entendeur…

 

 

 

 

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