Comme de nombreux téléspectateurs pré-ados dans les années 80, je suis immédiatement tombé sous le charme de la série animée intitulée sobrement « Sherlock Holmes » dès sa première diffusion en 1984. A l’instar des quelques autres séries emblématiques que les enfants français commençaient tout juste à identifier comme japonaises, à force d’en avoir appris presque instinctivement les caractéristiques, cette adaptation très libre de mon très cher Arthur Conan Doyle (dont je n’avais pas encore lu le moindre livre, honte sur moi) portait en elle des singularités exemplaires que seule une poignée de professionnels avisés, pouvaient alors appréhender. En effet, le nom et les faits d’arme de Hayao Miyazaki étaient quasiment inconnus des publics en France. Et pour cause, ils étaient effacés des génériques des séries au service desquelles le cinéaste avait exercé ses talents.
Miyazaki faisait brillamment parler de lui au Japon depuis 1978 grâce à ses premières réalisations Conan, fils du futur, Le château de Cagliostro, Nausicaä de la vallée du vent. Le studio Ghibli était à peine à l’état de projet et quelques fans occidentaux, aux États-Unis (chez Disney notamment), en France (dans le milieu de la BD indépendante) ou en Italie (dans sa balbutiante industrie de l’animation télévisuelle) prenaient la mesure du souffle phénoménal qu’il allait tôt ou tard se répandre sur la production mondiale de séries et de longs métrages de dessins animés.
Régulièrement, je suis revenu vers ce Sherlock Holmes canin, en particulier lorsque je l’ai présenté à mes enfants au début des années 2000. A chaque nouveau visionnage, il m’était toujours plus difficile de visionner intégralement cette série tant la haute qualité artistique de quelques épisodes contrastait avec celle du reste d’un ensemble qui en compte 26. Certains d’entre eux étant même si mauvais que je comprenais rétrospectivement pourquoi ils avaient été écartés des premières diffusions télé.
Un peu plus tard, j’ai acquis un coffret DVD qui présentait ostensiblement la série comme une réalisation de Hayao Miyazaki et cette publicité proprement mensongère m’avait motivé à délaisser l’adaptation télévisuelle jusqu’à ce que j’aie à valoriser les séries animées japonaises du couple Takahata/Miyazaki dans le cadre d’actions d’éducation aux images.
Comme je le répète fréquemment, ce domaine pédagogique est relativement déconnecté aujourd’hui des contenus que consomment massivement les élèves auxquels les dispositifs d’éducation aux images s’adressent et la série – surtout d’animation – y est encore assez mal perçue. Aussi, une fois n’est pas coutume, je regroupe ici tout ce qui me semble important de connaître de « Sherlock Holmes » et m’attarde en particulier sur les six épisodes supervisés par Hayao Miyazaki. Ces derniers sont de véritables modèles d’humour, d’efficacité narrative, d’animation jubilatoire et de mises en scène inventives que tout cinéphile animavore se doit de connaître.
Et, qui sait, ces six épisodes constitueront-ils peut-être un jour de nouveaux « outils » pour travailler en classe l’adaptation d’œuvres littéraires en dessins animés.
Description de l’ensemble de la série
名探偵ホームズ / Meitantei Hômuzu (littéralement « Holmes, le grand détective ») / Sherlock Holmes (titre français officiel)
26 x 26’ / 1982-1984 / première diffusion française sur Canal+ : 06/11/1984 < 20/05/1985
Production : Tôkyô Movie Shinsha (TMS) et la RAI (télévision publique italienne)
La série raconte de manière comique et enjouée les enquêtes, vaguement inspirées par les romans et nouvelles de Conan Doyle, du célèbre détective privé Sherlock Holmes et de son fidèle acolyte le Dr Watson. Autour d’eux gravitent de manière récurrente le Professeur Moriarty et ses deux sbires Dudley et Smiley, la jeune veuve et gouvernante de Holmes, Mary Hudson, l’inspecteur Lestrade de la police londonienne Scotland Yard.
Chaque épisode relate une aventure différente, bouclée en un peu plus de 22 minutes (plus deux génériques chantés).
A la fin des années 70 du siècle précédent, le studio japonais TMS s’est lancé avec plus ou moins de succès dans plusieurs projets de co-productions internationales. Au début des années 80, un projet de réinterprétation canine de l’univers de Sherlock Holmes est mis en route sur une idée originale de Gi et Marco Pagotto, couple d’auteurs italiens dont je sais peu de choses sinon qu’ils furent précédemment impliqués dans une autre série animée italo-nippone, « Calimero » (1972) et que leur relation avec Hayao Miyazaki aura été suffisamment forte pour que ce dernier leur rende hommage dans le long métrage Porco Rosso (1992).
Personnalité de plus en plus influente au sein de TMS, Miyazaki commence à développer visuellement la série sous le premier titre de « Sherlock Hound » en 1981. Quelques planches qui circulent ça et là témoignent notamment du fait que le caractère exclusivement canin des personnages ne le satisfaisait pas pleinement, au point qu’il avait envisagé de donner au seul personnage de Mme Hudson une physionomie totalement humaine. Il faut peut-être y voir une influence, émanant de la première version de « Rowlf » (BD de Richard Corben), qu’il revendiqua un peu plus tard comme l’une des sources d’inspiration initiales de Nausicaä de la vallée du vent.
Aujourd’hui encore, la série « Sherlock Holmes » bénéficie d’un capital sympathie très élevé, en particulier dans les pays, comme la France, où elle a été diffusée dès les années 80.
De manière consciente, ou plus souvent inconsciente, ce capital repose presque exclusivement sur les six épisodes touchés par Hayao Miyazaki. L’entière série n’est pas désagréable à regarder, à l’exception d’une poignée d’épisodes à la facture bâclée à tous points de vue (je les signale plus bas).
Les enfants de 2022 continuent de l’apprécier car son univers est pimpant, positif, foisonnant de gags burlesques, dynamique, sécurisant.
Les six épisodes supervisés par Miyazaki
La production de la série est lancée et Miyazaki s’empare de six épisodes (cf. plus bas) en 1982. Il scénarise le premier, storyboarde (mise en images et intentions de réalisation) cinq d’entre eux, en met en scène (dessine les maquettes de plans/layouts) trois et en réalise quatre. Autrement dit, ces six épisodes portent à différents niveaux ses marques caractéristiques.
Marques si prégnantes qu’elles feront cruellement défaut à la quasi-totalité ( à l’exception peut-être d’un ou deux**) de tous les épisodes qui seront conçus par d’autres après son départ du projet.
En effet, la production est interrompue un temps pour des motifs pas tout à fait clairs et Miyazaki, incapable de rester inactif, se reportera sur d’autres projets, en tant qu’animateur-clé pour TMS, « constructeur scénique » sur le projet chaotique de long métrage nippo-américain Little Nemo, et surtout en tant que dessinateur de son propre manga « Nausicaä de la vallée du vent ».
Lequel donnera lieu à une adaptation animée en long métrage en 1984, dont le succès entraînera la fondation du Studio Ghibli.
On peut assez simplement résumer ce que l’on reconnaît de Miyazaki dans ces six épisodes : ses thématiques favorites (une certaine vision du féminisme, une passion évidente pour l’aviation),
son écriture méticuleuse et libertaire (dans sa manière de prendre à son compte les univers et récits des autres, en particulier les classiques), la générosité et l’inventivité constante de ses mises en scène riches de détails facétieux et de points de vue audacieux, son goût prononcé pour les gags burlesques subtils reposant sur une animation fortement inspirée par le style comique de son mentor Yasuo Ôtsuka.
Épisode 3 : La petite cliente
Dessins d’inspiration (pré-construction scénique), scénario, storyboard, mise en scène (maquette des plans/layout), réalisation
Assisté au storyboard par Sunao Katabuchi
Épisode « archétypal », dont plusieurs plans se retrouvent dans le générique, « La petite cliente » expose toute l’ambition que souhaite insuffler Miyazaki à la série : rythme trépidant, soin particulier accordé à la description des lieux, ambiguïté des personnalités, clins d’œil humoristiques aux adultes dispersés ça et là, animation généreuse de mouvements complexes (mécanismes, destructions, poursuites burlesques, …).
Deux détails presque anecdotiques qui me touchent personnellement :
– Moriarty et sa bande ont placé leur repaire à Illford, au Nord-Est de Londres. Comprends qui peut.
– Sans que cette action ne soit surlignée, Smiley cache subrepticement ses revolvers pour empêcher Moriarty de tuer l’ingénieur. Un comportement qui prendra tout son sens dans l’épisode suivant.
Épisode 4 : L’enlèvement de Madame Hudson
Dessins d’inspiration, storyboard, mise en scène (maquette des plans/layout)
Assisté au storyboard par Sunao Katabuchi
Le plus drôle et le plus attendrissant des six épisodes réalisés par Hayao Miyazaki accumule les gags, les rebondissements improbables, les private jokes furtives et montre les deux ennemis Holmes et Moriarty sous un jour inattendu : le premier cache à peine son désir pour sa jeune gouvernante, le second tombe follement amoureux de cette dernière.
Épisode 5 : Le Rubis bleu
Dessins d’inspiration, storyboard, réalisation, illustration de titre
Bel exemple du génie comique et du féminisme latent de Hayao Miyazaki.
Les quelques erreurs de doublage (récurrentes dans la série) ne gâchent en rien cette aventure sur laquelle plane les ombres bienveillantes de Charles Dickens, Maurice Leblanc et même (si, si) Tex Avery.
Épisode 9 : Le trésor sous la mer
Dessins d’inspiration, storyboard, illustration de titre
Assisté au storyboard par Sunao Katabuchi
C’est peut-être le moins réussi des six épisodes pris en charge par Hayao Miyazaki. Le scénario ne se prive pas de plusieurs raccourcis qui laissent penser que le réalisateur a pu se sentir à l’étroit dans le temps réglementaire pour boucler un récit foisonnant de gags, de clins d’œils et d’inventions de mise en scène. Un plan furtif fait même allusion à une planche fameuse de « Little Nemo in Slumberland » de Winsor McCay.
Le doublage français semble avoir perdu temporairement sa direction puisque Mary Hudson est appelée « Madame Elison.
Contrairement à la majorité des épisodes, Holmes et Watson affichent leur mauvaise humeur, leur esprit frondeur et un timide anti-militarisme.
Les décors sont riches de détails, l’animation des protagonistes principaux comme des seconds rôles est très soignée, à l’instar du character design, adoucis dans les épisodes miyazakiens et scrupuleusement respecté d’un bout à l’autre de l’épisode. Ce dernier détail est précisément l’un des signes de la patte de Miyazaki qui fait cruellement défaut à un très grand nombre d’épisodes de la série.
Épisode 10 : L’aéropostale
Dessins d’inspiration, storyboard, mise en scène (maquette des plans/layout)
Assisté au storyboard par Sunao Katabuchi
Il est assez aisé de voir dans ce formidable épisode une sorte de prototype du futur Porco Rosso, notamment dans le jubilatoire retournement de personnalité de Mme Hudson qui se révèle une super-héroïne spécialiste de l’aviation naissante et veuve, comme Gina, d’un pilote de renom.
Le rythme des poursuites et des combats aussi aériens qu’improbables, le génie burlesque de Miyazaki complètement débridé rappelle à qui l’oublierait que le cinéaste japonais a bien digéré les cartoons animés de l’âge d’or de la MGM (ce que l’on savait depuis Le chat botté, 1969).
Épisode 11 : La disparition des pièces d’or
Dessins d’inspiration, réalisation
Subtilement marxiste, cet épisode est à mon goût le plus réussi et le plus réjouissant des six épisodes supervisés par Hayao Miyazaki.
Si son ambiance globale est plus sombre, son scénario est aussi brillant que la méga-tirelire de Gilmore.
Liste et synopsis des 26 épisodes dans leur ordre de diffusion en France
[titre officiel français / titres japonais en kanji, kana et rômaji (écriture occidentalisée)/ traduction littérale du titre]
1# Les quatre signatures / 彼がうわさの名探偵 / Kare ga uwasa no meitantei / Voici le grand détective
La rencontre entre Holmes et Watson à bord d’un ferry confronté à des pirates bengalais. Parmi les pirates, se trouvent Dudley et Smiley.
Très libre adaptation du deuxième roman avec Sherlock Holmes, « Le signe des quatre ».
2# La couronne / 悪の天才モリアーティ教授 / Aku no Tensai Moriāti-kyūshu / Et voici le génial professeur Moriarty
Le professeur Moriarty a récupéré Dudley et Smiley. Ensemble il dérobent la couronne de Mazalin, conservée chez le riche Mr Sampton. On accuse son propre fils et Holmes est chargé de rétablir la vérité et de retrouver le bijou volé.
3# La petite cliente / 小さなマーサの大事件!? / Chīsana Māsa no daijiken!? / La grosse affaire de la petite Martha !?
Moriarty prévoit de faire écrouler le système monétaire britannique en l’inondant de fausse monnaie. Pour ce faire, il retient prisonnier un ingénieur en machines à vapeur.
La toute jeune fillette de ce dernier vient confier une mission à Sherlock Holmes : retrouver la grosse chatte acariâtre Mrs Molly.
4# L’enlèvement de Mme Hudson / ミセス・ハドソン人質事件 / Misesu Hadoson hitojichi jiten / Mme Hudson prise en otage
Humilié par Holmes dans l’affaire de la petite cliente, Moriarty décide de s’attaquer au point faible du détective, Mme Hudson. Cette jeune et jolie veuve de 19 ans travaille comme maîtresse de maison du 221B Baker Street. Kidnappée et emmenée dans le repaire crasseux du professeur, l’otage s’attire rapidement les sentiments amoureux de Smiley et du professeur Moriarty lui-même.
5# Le rubis bleu / 青い紅玉 / Aoi kōgyoku / idem
A bord d’une machine volante en forme de ptérodactyle, Smiley et Dudley survolent une rue peuplée de Londres pour faire diversion pendant que le Professeur Moriarty dérobe un splendide rubis bleu. Une jeune pickpocket le lui subtilise et se trouve dès lors menacée.
6# Le ballon vert / 緑の風船の謎をとけ! / Midori no fūsen no nazo o toke! / Résolvez le mystère du ballon vert !
Un ballon de baudruche échoue, comme par le plus grand des hasards, dans le jardin de Sherlock Holmes. Il s’agit d’un appel à l’aide.
Cet épisode ne présente presque aucun intérêt : il est mal écrit, mal dessiné, mal mis en scène, mal réalisé.
Dans la version française, Watson mentionne la proximité de Mme Hudson avec le milieu de l’aviation. Ce que les personnages sont censés apprendre avec surprise dans l’épisode 10.
7# L’image sacrée / 大追跡!ちびっこ探偵団 / Daitsuiseki! Chibikko tanteidan / Grosse course poursuite pour une fine équipe de détectives !
Moriarty s’empare d’une statue en or de très grande valeur placée au sommet d’un bâtiment londonien proche de la Tamise. Une bande d’enfants des rues est témoin du méfait. Ceux-ci volent et démontent le véhicule motorisé de Holmes, le pensant complice du malfrat. Le détective fera alliance avec les gamins pour retrouver la statue, à l’issue d’une poursuite endiablée sur le fleuve.
8# La corde / まだらのひも / Madara no himo / La ficelle tachetée
Moriarty usurpe l’identité d’un vieux scientifique dont la nièce revient d’Amérique. Par un relatif hasard, Holmes trouve refuge dans le manoir où Ellen Roylott croit vivre auprès de son oncle.
Le scénario bourré d’incohérences et de facilités grossières rend peu compréhensible cet épisode dont on peine toujours à comprendre l’origine du titre. Peut-être la « ficelle tachetée » évoque-t-elle le serpent anecdotique qui menace vers la fin ?
9# Le trésor de la mer / 海底の財宝 / Kaitei no saihō / Le trésor sous la mer
Un scaphandrier met la patte sur un somptueux trésor dans une épave qui gît dans les profondeurs de l’océan. L’heureux découvreur se trouve être le frère jumeaux d’un officier de marine énervé qui fait appel manu militari à Holmes et Watson pour retrouver le sous-marin militaire dérobé par le professeur Moriarty.
10# L’aéropostale / ドーバー海峡の大空中戦 / Dōbā Kaikyō no daiuchūsen / Bataille aérienne dans le détroit de Douvres
Un avion du service de l’aéropostale britannique s’écrase non loin du jardin de Sherlock Holmes. Comme par réflexe, Mme Hudson se rue au secours de son pilote et lui évite de peu une mort atroce.
La jeune gouvernante se révèle la mascotte de tous les pilotes d’avion qui, depuis Douvres, tentent d’assurer la liaison postale avec Paris. Holmes et Watson se chargent d’enquêter sur les mystérieux sabotages qui compromettent dangereusement le service de l’aéropostale, au profit des projets spéculatifs de Moriarty.
11# La disparition des pièces d’or / ねらわれた巨大貯金箱 / Nerawareta kyodai chokindako / Tirelire géante dans le collimateur
La propriété d’un richissime, avare, paranoïaque et mégalomane industriel fabricant de canons domine toute la ville-usine. Pour protéger sa fortune colossale, il a fait fabriquer une tirelire géante mécanique en or massif qu’il arbore fièrement à côté de son manoir. Bien que réputée inviolable, le coffre à l’effigie du magnat a mystérieusement été délesté de quelques pièces d’or. C’est ainsi que Holmes et Watson sont engagés pour élucider le vol. Parallèlement, aux abords de la propriété, de non moins mystérieux travaux de forage témoignent de l’intérêt de Moriarty pour la tirelire géante.
12# La poursuite / 教授嵐の大失敗!/ Kyōju arashi no daishippai!! / La grosse erreur du professeur Arashi
Scotland Yard rencontre quelques soucis avec sa flotte de nouvelles voitures, lesquelles semblent unanimement défectueuses.
13# Les lingots d’or / 貨車が消えた!?教授の大魔術 / Daitsuiseki! Chibikko tanteidan / Le fourgon a disparu !? Le tour de magie du professeur Moriarty
Un wagon entier, contenant des lingots d’or et situé au milieu d’un train, a été subtilisé grâce à un tour de passe-passe digne sorti de l’esprit génialement diabolique de Moriarty.
14# Les langoustes / 珍味!さんごのロブスター / Chinmi! Sango no robusutā / Quelle délicatesse ! Des langoustes en corail
Un riche propriétaire de bijoux a eu la non moins riche idée d’incruster les précieux d’entre eux sur des fausses langoustes en corail. Or, le professeur Moriarty et ses acolytes sont affamés et rêvent de s’offrir du homard à tous les repas. Le prétexte est tout trouvé pour s’emparer d’un butin prétendument protégé par un système inviolable.
Episode là-encore d’écriture et de facture bâclées.
15# La statue d’or / 見たか!!ピカピカの大どろぼう / Mitaka!! Pika pika no dai dorobō / L’as-tu vu, ce cambrioleur magnifique ?!
Pourquoi un stock de lingots d’or a été dérobé à la banque sans qu’aucun billet ne soit volé ?
L’un des épisodes les moins pires parmi ceux qui n’ont pas été réalisés par Miyazaki : animation correcte, scénario un peu plus travaillé que les autres, character design soigné, …
16# Le glaive des magiciens / 魔城!!ホームズ生か死か? / Majō!! Hōmuzu nama ka shi ka? / Au château maléfique, Holmes mort ou vif ?
La Professeur Moriarty s’en prend cette fois à un joyau celte auquel une légende prête des pouvoirs surnaturels.
Plein de défauts mais un peu au-dessus de la moyenne.
17# Le monstre de la Tamise / テムズ川の怪物 / Temuzu-gawa no kaibutsu / Le monstre de la Tamise
Une mystérieuse créature sévit au fond de la Tamise. Le coupable est tout trouvé et ce dernier s’avère décidément un maître de la robotique.
18# Les trois étudiants / ネス湖に散ったドジ作戦! / Nesu mizuumi ni chitta doji sakusen! / Opération désordonnée sur les bords du Loch Ness
Dans le registre des monstres sous-marins, tant qu’on y est, voici celui du Loch Ness, prétexte à une improbable histoire d’enlèvement et de tableau révélateur.
19# La pierre de Rosette / 漱石・ロンドン凧合戦! / Chinryū : Rondon tako kassen! / Bataille de cerfs-volants franco-britannique
Un hurluberlu nostalgique de Napoléon commandite à Moriarty le vol de la Pierre de Rosette conservée au British Museum de Londres. Il s’en faudra de peu, à la faveur d’une bataille aérienne improbable, pour que la stèle égyptienne revienne sur le sol français.
20# Le dirigeable / 飛行船しろがね号を追え! / Hikōsen shirogane gō o oe! / Poursuivez le dirigeable Shirogane !
Panique à bord d’un dirigeable inauguré en grandes pompes. Toujours Moriarty au méfait, toujours Holmes et Watson à ses trousses.
21# L’étalon / ブンブン!はえはえメカ作戦 / Bun bun! Hae hae meka sakusen / Boom, boom ! Opération engin volant
La fille d’un monte-en-l’air prestigieuse assure sa relève et devance bien trop souvent les méfaits du Professeur Moriarty.
Ce dernier a désormais des visées sur un étalon royal.
22# Les machines volantes / ハチャメチャ飛行機大レース!? / Hachamecha hikōki dai rēsu!? / La grande et chaotique course d’avions
Un ingénieur semble avoir inventé un moteur d’avion révolutionnaire. Mais la machine est volée et son atelier est détruit par un incendie.
L’ingénieur et son épouse sollicite Holmes pour éviter d’être ruiné.
Bien qu’il ne soit pas crédité sur cette épisode et depuis longtemps désolidarisé de la production de la série, Hayao Miyazaki a très probablement jouer un rôle dans l’écriture de cette épisode qui contient plusieurs motifs favoris du cinéastes, car liés à son histoire personnelle. Des motifs « aéro-nautiques » que l’ont retrouvera dans Laputa, Porco Rosso et Le vent se lève.
La réalisation de cette épisode n’en demeure pas moins assez moyenne.
23# Le perroquet / 知恵くらべ!オウム対教授 / Chie kurabe! Ōmu tai kyōju / Du perroquet ou du bandit, qui est le plus sage ?
Dans le train qui les ramène à Londres, Holmes et Watson sont intrigués par un perroquet. Celui-ci va se trouver au cœur d’une nouvelle intrigue manigancée par devinez-qui.
24# Histoire de cloche / 聞け!モリアーティ賛歌 / Kike! Moriāti sanka / Écoutez ! C’est l’hymne de Moriarty !
Le génial professeur Moriarty a cette fois accompli la prouesse inimaginable de dérober Big Ben. Comment peut-on subtiliser une cloche de cette taille, au XIXème siècle ? Il eut fallu une écriture et réalisation plus soignées pour que l’on puisse un tant soit peu y croire.
25# La poupée** / 大混乱!人形すりかえ事件 / Daikonran! Ningyō surikae jiken / Grosse panique, les poupées ont été échangées !
Par une suite de quiproquos insensés – et donc peu comiques au final – la bande de Moriarty poursuit une fillette pour récupérer le bijou caché par inadvertance dans sa poupée.
26# Où est la mariée ? /さよならホームズ!最後の事件 / Sayonara Hōmuzu! Saigo no jiken / Au revoir Holmes ! Dernières péripéties
Récemment fiancé, le jeune Robert vient demander son aide à Sherlock Holmes pour retrouver sa promise et son futur beau-père.
La série animée se termine mollement, laissant au spectateur un arrière-goût désagréable et un sentiment de profonde lassitude.
Images d’illustration
• En-tête : extrait de l’épisode « Le trésor sous la mer »
• Toutes les autres images sont extraites de différents croquis narratifs (image board) de Hayao Miyazaki réalisés en 1981 dans le cadre du développement du projet « Sherlock Hound ».
© RAI / TMS 1981
Ces croquis figurent dans l’art book « The art of Holmes » publié par le Studio Ghibli/Tokuma
Histoire de rappeler, à toutes fins utiles, que tout ceci était entièrement dessiné à la main,
sans le moindre recours à un ordinateur.
Décor et celluloïds peints extraits de l’épisode « Le glaive des magiciens »
Deux illustrations pour les titres de la série en ouverture des génériques.
Je ne suis pas certain qu’elles soient l’œuvre de Miyazaki bien que la seconde ne laisse planer qu’assez peu de doutes.
Bureau de Miyazaki, tel qui est présenté aux publics du musée Ghibli de Mitaka.
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