Un film de Steve Baron (pour A-Ha)
Animation de Mike Patterson et mapping de Candace Reckinger
Titre original : Idem
Année de sortie : 1985
Origine(s) : États-Unis
Où je viendrai chercher ton amour, okay !
Ce vidéo-clip est une « madeleine » pour tous les ados des années 80. Il a marqué l’Histoire de la musique, de la télévision, de l’industrie phonographique, de la pop-culture et de la création animée.
Fusion remarquable et inédite jusque là entre conte de fée classique, cinéma romantico-fantastique, bandes-dessinées et dessins animés, « Take On Me » à imprimer durablement les esprits, en particulier de toutes celles et ceux qui rêvaient d’animation autrement que pour faire carrière chez Disney.
Techniquement, il s’agit d’une approche originale et visionnaire de la rotoscopie. Bien qu’il fût inventé au tout début du 20e siècle et largement utilisé par les frères Fleisher (dépositaires du brevet) et par les studios Disney (dans Blanche-Neige et les sept nains, en 1937, par exemple), bien qu’il fût remis au goût du jour, par souci d’économie et sans succès notable, au milieu des années 70 aux États-Unis par Ralph Bakshi, entre autres, le procédé de décalque image-par-image de vues photographiques n’avait plus depuis des décennies servi de réalisations convaincantes. Le long métrage de Don Bluth, Anastasia (1997), y recourant massivement, constitua pour les publics – et pour les producteurs d’animation semble-t-il – une sorte de goutte d’eau à faire déborder le vase. Sans en avoir forcément conscience, les spectateurs détectaient une supercherie et les producteurs réalisaient que cela ne leur coûtait pas moins cher de l’animation traditionnelle.
Depuis le début des années 2010, des artistes créatifs, aidés par la démocratisation des outils numériques de captation et de traitement d’images, ont démontré le potentiel artistique puissant de la rotoscopie à condition sine qua non qu’elle servent à sublimer l’animation et non à la simuler.
• Un extrait du documentaire A-Ha – The legacy qui évoque le vidéo-clip
• Les séquences rotoscopées de Mike Patterson pour un second clip pour A-Ha, Train of Thought.
Si cela ne vous troue pas les tympans et au risque de vous dégoûter définitivement du groupe norvégien, vous pouvez visionner le clip final et ses ridicules séquences de playback, qui faisaient parfaitement illusion.
L’animateur Mike Patterson à sa table de rotoscopie (1985)
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