Pour le dessin animé, l’animation 3D et le jeu vidéo
de Richard Williams
Éditions Eyrolles, 2011 (2e édition)
382 pages + 1 DVD promotionnel de la version audiovisuelle (9 mn)
ISBN : 2-212-12818-5
Seize ans après sa première publication, « The Animator’s survival kit » (baptisé pour son édition française « Techniques d’animation ») demeure de très loin la meilleure méthode pédagogique pour apprendre les règles et les secrets de fabrication de l’animation de dessins, communs de surcroît à toutes les formes de prises de vues image-par-image.
Déclinée parallèlement en coffret de 16 DVD, puis sous forme d’application, la méthode d’enseignement de Richard Williams est une somme inégalée, aussi impressionnante par son efficience que par son accessibilité à tous les types de publics. Bien d’autres professionnels que les animateurs gagneraient d’ailleurs à se nourrir des savoirs et savoir-faire transmis dans ce pavé généreusement illustré !
Personnellement, je recommande très souvent aux étudiants et professionnels en formation que je rencontre l’un des premiers chapitres de l’ouvrage, où il est fait l’apologie de l’art du dessin, car il est une source intarissable de conseils essentiels qui sont autant de coups de fouet au moral, en particulier lorsque l’on se trouve, au cours de son apprentissage, au creux de l’une des nombreuses phases de doutes et de démotivation.
Les éditions Eyrolles m’ont adressé récemment la seconde édition de cet ouvrage d’anthologie, augmentée d’une quarantaine de pages consacrées à des aspects que Williams ne faisait que survoler dans la première version. Parmi ces quelques suppléments, étayés comme d’habitude par des exemples concrets issus des productions de l’auteur, la question de la représentation du réel en animation est abordée dans l’ultime chapitre de ce livre. La simplicité des explications de Richard Williams fait mouche à nouveau. Celui-ci clarifie à sa manière – et en six pages seulement ! – un débat sans fins que beaucoup aujourd’hui se plaisent à intellectualiser, un peu trop sans doute.
Quel bonheur d’y lire ceci :
« Pourquoi préférons-nous une esquisse plutôt qu’un dessin achevé, fini ?
Pourquoi disons-nous à un peintre sur le point de terminer un tableau « Arrête, ne va pas plus loin sinon tu vas tout gâcher ! »
Pourquoi préférons-nous un line-test crayonné très rough plutôt que le même bien cleané, bien propre ?
Et pourquoi préférons-nous également un line-test crayonné au plan définitif en couleur ?
Je pense que « les imperfections » dans les images que l’on nous propose nous permettent à nous, le public, de plonger et de nous perdre dans l’expérience, en laissant notre imagination compléter les détails.«
Sommaire :
1. Pourquoi j’ai écrit ce livre ?
2. Le dessin au fil du temps
3. L’importance du dessin
4. Tout est dans le timing et les intervalles
5. Leçon n°1
6. Retour vers les années 40
7. Quelques infos sur l’espacement
8. La marche
9. Course, saut et bonds
10. Souplesse
11. Le poids
12. Anticipation
13. Takes et accents
14. Timing, vibration, vague et fouet
15. Dialogue
16. Le jeu
17. Animation d’animaux
18. Réalisation
19. Une petite révision
Suppléments
• « Leçon 1 » : La flexibilité
• Contrastes et « variations »
• « Le phrasé » d’un dialogue
• Utiliser des prises de vues réelles comme références
– La souplesse chez les animaux
– Mouvement de course du chien
– Comment marche vraiment un cheval ?
– Le trot
– Le galop
– Les oiseaux
– Un travail particulièrement difficile en termes de « réalisme » et de poids
– Les fixes
• La grande question du « réalisme »
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