Un film d’Alberto Mielgo
Traduction du titre : L’essuie-glace
Année de sortie : 2021
Origine(s) : Espagne
« … because the desperation is there. »
Addendum (28 mars 2022)
J’apprends ce matin que ce film vient de recevoir l’Oscar 2022 du meilleur court métrage d’animation.
J’aurais préféré qu’il revienne à Affairs of the Art de Joanna Quinn, de très loin supérieur (de mon strict point de vue), caustique et bien involontairement évocateur de l’impérialisme poutinien.
Je visionne à nouveau le film d’Alberto Mielgo (découvert en janvier dernier) et je suis de nouveau séduit par son ironie, par sa brillante mise en scène, sa photographie sophistiquée. Mais il m’apparaît aussi, plus encore que lors de mon premier visionnage, comme une énième resucée du Magnolia de Paul Thomas Anderson, long métrage « choral » de 1999, lui-même inspiré par le Short Cuts de Robert Altman (1993), le sur-commentaire pop mélancolique en moins.
Mielgo nous ressert la suspension du temps, le vide existentiel, les incongruités de la vie, l’incommunicabilité des êtres désocialisés par la société de consommation, l’insondabilité des sentiments amoureux, l’éloge du lâcher-prise, etc. Même la chanson finale de Soko (« We Might Be Dead Tomorrow ») renvoie au « Wise Up » d’Aimée Mann. Et tout ceci serait probablement plus acceptable en 2022, si l’écrasante majorité des séries tv internationales n’avaient pas, depuis Magnolia, usé et abusé jusqu’à l’indigestion de ce gimmick clipesque, souvent cache-misère.
Une conférence d’Alberto Mielgo au cours de laquelle celui-ci explique la techniques de peinture numérique hyper-réaliste qu’il a transposée dans son film d’animation.
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