Le changement, maintenant !

 

Le 19 février 2020, soit plus d’un an après son exploitation aux États-Unis, sortira sur les écrans de cinéma français le documentaire réalisé par Tom Donahue et produit par/pour la “fondation pour une représentation équilibrée des genres dans les médias” de Geena Davis.
Traduit – pour l’instant – en français sous le titre peu vendeur de “Tout peut changer. Et si les femmes comptaient à Hollywood“, ce long panégyrique à la louange du mouvement féministe planétaire, baptisé ici et là “Me Too” (“moi aussi”), éclaire de manière décomplexée le rôle des femmes dans l’industrie cinématographique nord-américaine et démontre à renfort de témoignages de célébrités, de surlignages mélodramatiques et d’envolées tire-larmes, le rapport de cause à effet entre l’écrasante domination masculine à l’œuvre dans la sphère culturo-médiatique, là où se pensent et se fabriquent les contenus audiovisuels massivement consommés aux quatre coins du monde, et la pérennisation dans toutes les strates des sociétés occidentalisées des stéréotypes sexistes et comportements primitifs qui en découlent.
Pendant une trop courte séquence, le documentaire évoque le rôle déterminant joué par les séries et longs métrages d’animation dans l’implacable processus de dévalorisation de l’image médiatique féminine et souligne les rares tentatives internes, souvent infructueuses, de modifier la donne.

S’adresser à tous les publics de façon simple, claire, directe et sans agressivité, sur un sujet aussi transversal, constitue la principale force de ce plaidoyer particulièrement galvanisant.
J’émets ici le vœux que nos éducateurs de tous niveaux et autres passeurs de culture s’en emparent massivement…
Car nul doute qu’alors ils s’interrogeront sur le contexte français et les réponses statistiques qu’ils trouveront risquent fort de les pousser au militantisme de terrain.

 

 

 

 

anima