A raison d’un autoportrait quotidien pendant 21 ans (soit 7 777 jours), le photographe new-yorkais Noah Kalina a constitué le film hypnotique de sa propre usure, dans le cadre d’un projet artistique égocentré intitulé Everyday.
Afin d’obtenir un résultat regardable, il s’est associé au sound designer Paul O’Mara et le programmeur Michael Notter. Ce dernier a développé un dispositif numérique qui permet des transitions plus douces entre chaque image, en alignant tous les clichés sur cinq parties du visage de Kalina (ses deux yeux, son nez et les deux coins de sa bouche) et en uniformisant les arrière-plans.
Voyez le rendu sans retouches ici.
Noah Kalina n’est ni le premier, ni le dernier à exploiter cette idée fascinante, et terrifiante quand on y songe à deux fois. Toutefois, il parvient, contrairement à la plupart de ses coreligionnaires, à un résultat visuel d’une poésie sublime qui doit tout aux trucages numériques.
Toutes les photos prises entre le 11 janvier 2000 et le 11 janvier 2020.
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