L’animateur Andy Biddle a mis en place un dispositif de photographie pour restituer en une minute les 32 jours nécessaires à la réalisation de la scène dite du “maître de sushi” intégrée au long métrage de Wes Anderson, L’Île aux chiens. Ce timelaps qui fait coexister les trois temporalités (passé, présent et futur) n’est pas que spectaculaire. Il instruit sur la durée “déraisonnable” de fabrication de quelques secondes d’animation de volumes (marionnettes articulées et objets), sur la minutie et la dextérité requises pour une telle manœuvre totalement transparente aux yeux du spectateur, sur les conditions d’exercice dans une production de grande envergure. On observe en effet, à mesure que l’action du plan avance, l’intervention d’un second animateur, ici Tony Faurquar Smith, en remplacement de Biddle parti travailler sur un autre projet.
De quoi faire des émules…