Quelque part, l’exercice de style auquel se livre Donato Sansone peut sembler un brin réchauffé. Je ressens en tous cas face à son film Portrait la même impression de truco-bidouillage habile mais vain que devant le montage de Rino Stefano Tagliafierro (Beauty, cité dans ce blog le 14 janvier dernier). Toutefois, lorsque l’effet de surprise modérée s’estompe, une fois qu’on a compris que les spectres de Francis Bacon et d’Oscar Wilde ne sont convoqués qu’à titre de caution artistique (facilité récurrente dans le court et le long métrage d’animation), il demeure le relatif malaise d’une empreinte pas si cauchemardesque que ça finalement. On y verrait presque une occasion de rire cyniquement des dégoulinures d’artifices et de sécrétions virales qui n’ont jamais pu cacher les tourments de l’âme en dépit de nos efforts absurdes à en abuser.
Coïncidence, j’apprends aujourd’hui que les deux films sus-nommés viennent de rejoindre le catalogue de Autour de Minuit. A toutes fins utiles …