Jeudi 17 décembre 2020
Normandie Images [Hérouville Saint-Clair – 14]
Exposé pédagogique en ligne – Présentation
A la demande de la coordination départementale du dispositif “Collège au cinéma” de Seine maritime, j’ai animé cet exposé pédagogique consacrée à l’animation japonaise, abordée à l’aune du long métrage d’Isao Takahata, Le tombeau des lucioles. La conférence de trois heures initialement prévue s’est transformée, à la faveur des restrictions imposées par la crise sanitaire, en visioconférence d’une heure trente dans des conditions technologiques qui m’ont un peu dépassée.
Néanmoins, grâce aux efforts conjoints Luc Bailly (Académie de Rouen), Benoît Carlus, Matthieu Fussien et Stéphane Hortet (Normandie Images), la session a pu se dérouler et être suivie par une soixantaine d’enseignants.
Par la force des choses, j’ai concentré mes propos, enchaînés au pas de charge, sur la question du réalisme dans les dessins animés nippons. Vaste sujet qui est, à mon avis, la principale raison du pouvoir de séduction universel, en particulier sur les publics adolescents, des œuvres – nobles et moins nobles – originaires du Japon. Ce fut une occasion assez rare d’évoquer, entre autres, la dette des bandes dessinées et des films d’animation japonais à l’égard de la littérature de cour du 11e siècle, des rouleaux enluminés de l’apogée de l’ère de Heian (fin du 12e siècle), de l’âge d’or de l’estampe ukijo-e (19e siècle).
Isao Takahata est celui qui a certainement le mieux compris et développer cet héritage culturel de la narration ciné-graphique « réaliste », au sens littéraire du terme. Plusieurs plans et séquences du Tombeau des lucioles en attestent.
Si tout va bien, en mars 2021, je pourrais animer en présentiel la seconde partie de cette intervention, cette fois placée en regard du long métrage de Michael Dudok de Wit, La tortue rouge, pour aborder l’animation japonaise contemporaine, sa réception en Occident et son influence en Europe.
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