Hairy Pouter

 

Le réalisateur new-yorkais Chris Carboni s’est livré à une expérience aussi amusante qu’intrigante avec un générateur d’images fonctionnant grâce à l’Intelligence Artificielle (IA), à partir des propos d’une vénérable vieille dame de 98 ans, Lillian, laquelle venait de terminer le livre Harry Potter and the Philosopher’s Stone (« Harry Potter à l’école des sorciers »).
Le résultat est surprenant à plus d’un titre, notamment sur le plan esthétique, et peut-être aussi sur ce qu’il préfigure de l’avenir plus ou moins proche de la création ciné-graphique.

Aura-t-on encore besoin d’animateurs dans cinq ans alors que l’IA est déjà capable de produire comme restitution de mouvements, réalistes ou fantaisistes, d’une originalité visuelle sans limites ?
Aura-t-on encore besoin dans dix ans de graphistes pour inventer laborieusement de nouvelles esthétiques alors que l’IA peut déjà aller puiser dans une incommensurable base de données visuelles accessibles en ligne pour fabriquer des hybridations qui dépassent l’entendement humain ?
Peut-être ne restera-t-il alors que des auteurs de matière première intellectuelle pour nourrir, avec l’aide de programmeurs un tant soit peu inventifs, des générateurs de contenus de divertissements en masse pour des masses de consommateurs lobotomisés par des décennies d’abrutissement audiovisuels ?

A moins que tout ceci n’ouvre la voie à de nouveaux – ou anciens – champs d’expression où aucune machine n’aura jamais prise ?
Rendez-vous demain.

 

Je me demande soudain ce que penserait Francis Bacon de ce genre de gadget…

 

Pour en savoir un peu plus sur la conception ce Hairy Pouter.

 

 

anima