Un film de Tomomi Mochizuki
Titre original : 海がきこえる (Je peux entendre la mer)
Année de sortie : 1993
Origine(s) : Japon
Où l’amour surgit sur un quai de gare.
Revoir, trente ans après sa première diffusion télévisée, le très honorable téléfilm réalisé par Tomomi Mochizuki est tout sauf une perte de temps !
Souvent considéré comme une anomalie évitable par les adeptes des productions du studio Ghibli, Je peux entendre l’océan est une comédie romantique sans prétention, pleine de charme et moins nunuche qu’elle n’y paraît. La représentation du personnage féminin principal et de son environnement social atteint même un degré de réalisme (psychologique, domestique, comportemental) qui, toutes proportions gardées, n’a rien à envier à celui des deux longs métrages d’Isao Takahata (Souvenirs, goutte-à-goutte, 1991) et de Yoshifumi Kondô (Si tu tends l’oreille, 1995). Les trois œuvres se font même échos notamment dans leur application payante à donner corps, grâce à une animation dessinée de haut niveau, à des êtres sensibles et nostalgiques, à l’existence banale et solidement ancrée dans la société japonaise contemporaine. Prouesse que nous ne savons toujours pas accomplir – sauf à quelques rarissimes exceptions près – en Occident en 2023
Revoir ce film aujourd’hui est aussi un moyen salutaire de se rappeler que l’hyper-sexualisation stéréotypée des adolescentes dans la production animée nippone n’est pas une fatalité.
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