L’âge d’or de la violence animée

 

« Il faut laisser la violence dans les dessins animés, là d’où elle ne devrait jamais sortir. »
Qui se désolait jadis par cette fulgurance pleine de sagesse ? Était-ce Craig Bartlett ou John Kricfalusi, deux des plus éminents créateurs du renouveau du cartoon animé américain de la fin du 20e siècle. J’ai un doute.
Quoi qu’il en soit, je ne suis certainement pas le seul à éprouver comme eux la nostalgie de l’ultra-violence comique qui faisait le sel des réalisations de Bob Clampett, Chuck Jones, Tex Avery et consorts, lesquels portaient en leur temps, et à bout de bras, la seule alternative efficace à l’entreprise disneyenne d’aseptisation massive de la pop culture mondiale.
L’artiste Peter Frederiksen a choisi la broderie pour révéler à sa manière, par extraction, isolation et détournement de plans emblématiques, la frénésie surréaliste des comédies cinglées qui estomaquent encore par leur jusqu’au-boutisme bien révolu le spectateur qui les découvrent aujourd’hui, 80 ans après leur âge d’or.

 

You are freaking me out (2019)
I looked everywhere (2019)
Stand on that x there (2019)

 

> Les broderies cartoonesques de Peter Frederiksen

 

 

anima