Il s’agit d’un autel portatif en forme de pagode, d’une hauteur de 218 cm, datant de la période Asuka (milieu du VIIe siècle), chef d’œuvre de l’art bouddhique japonais, dont la partie inférieure est ornée de quatre panneaux peints sur bois laqué. Chaque panneau illustre un épisode des vies du Bouddha, avant son illumination. Le panneau dit du Sacrifice pour le tigre est un des exemples d’image « polychronique »* indiscutable. Le même personnage, le prince Siddhârta Gautama, est représenté sur les trois étapes-clés de son sacrifice pour satisfaire la faim d’une tigresse affamée et de ses petits : la décision, le suicide, la dévoration.
Au sein d’un même « plan », un récit séquentiel inscrit dans une temporalité courte nous est décrit avec élégance et simplicité.
Ce panneau mesure 65 cm de hauteur sur 36 de largeur.
Il est conservé dans l’ensemble cultuel du Hôryû-ji, à Ikagura (Préfecture de Nara).
* Voici un exemple très contemporain de ce procédé ciné-graphique sans âge, extrait de l’album « Saccage » de Frederik Peteers :
(Merci au passage à Benoît Chieux pour ce conseil de lecture !)
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