Le long métrage patrimonial de Lotte Reiniger et autres suppléments
Distribution/édition : Carlotta
Durée : 66 mn (hors suppléments)Suppléments au long métrage :
• “Ahmed, vision d’Occident” (commentaires de Hervé Joubert-Laurencin
• “L’art des silhouettes de Lotte Reiniger” (doc. de 1970)
• 5 courts métrages de Lotte Reiniger
– Le chinois qu’on croyait mort (1928)
– Alladin et la lampe merveilleuse (1954)
– Le cheval volant (1954)
– Le calife cigogne (1956)
– L’étoile de Bethléem (1956)
Je le répète assez régulièrement dans mes interventions publiques, on a beaucoup de mal aujourd’hui à imaginer l’impact de ce film sur le public européen de la fin des années 20. Il y a bien sûr son esthétique poussant l’expressionnisme jusque dans ces derniers retranchements, son inventivité narrative, sa mis en scène époustouflante inversement proportionnelle à sa rudimentaire technique d’animation, son incroyable audace artistique, alors que le monde occidental ne jurait que par les canons disneyiens, lesquels enfermeraient durablement le film d’animation dans un carcan infantilisant, le multiculturalisme convoqué dans un même film par une femme-cinéaste (fait suffisamment rare jusque dans les années 70 pour être souligné) à l’aube de l’avènement au pouvoir du parti nazi.
Et quelle émotion, d’assister à la démonstration de découpages méticuleux et d’une animation aussi souple qu’élaborée, par la cinéaste elle-même, en bonus de ce coffret DVD qu’il vous est impossible de ne pas posséder si vous voulez percer les mystères de la magie de l’image-par-image.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.