Le(s) corps impatient(s) de Jenny Saville

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“Hyperréalisme sur-expressioniste ambivalent” c’est le qualificatif tarabiscoté qui me vient immédiatement à l’esprit pour étiqueter (quelle horreur !) la peinture de Jenny Saville. Le corps – son corps – y est sans cesse montré trituré, contorsionné, écorché, disloqué, comme de la viande sur l’étale d’une boucherie. Alors bien sûr on pense à Bacon, pour le malaise provoqué par le seul contact visuel de la picturalité charnelle, voire sanguinolente, mais aussi à Freud, dont l’artiste britannique semble vouloir transcender la radicalité de point de vue de manière obsessionnelle.

Au-delà de l’apparente monstruosité des sujets de sa peinture, une extrême beauté se dégage de ses écrasements de pores, suintement salivaires, et autres malaxages épidermiques. C’est vraiment très fort !

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