Les corps disjoints figurés par le peintre brésilien Antonio Lee dans bon nombre de ses tableaux renvoient l’image de mouvements, individuels ou collectifs, incapables de se stabiliser. Nul question d’illusion d’optique visant un quelconque hyperréalisme mais plutôt ce que j’appellerais volontiers des “animations immobiles” dans le sens où ce sont les âmes de ces personnages représentés (interconnectés entre eux, voire re-connectés à eux-mêmes) qui semblent ne pas se satisfaire de la fixité que leur impose le support pictural.