Oui, les installations hyperréalistes de Patricia Piccinini sont dérangeantes, du moins pour quiconque refuse obstinément d’accepter la difformité, liée au handicap ou à l’âge, comme composante indissociable du monde depuis qu’il est monde. En cela, l’artiste lacère sans ménagement la dictature de la perfection imposée par le système consumériste désespérément consumateur. La chaire, les poils, les sécrétions, les mutations génétiques, les plaies ouvertes, sont autant de motifs récurrents présents dans ses représentations d’un vivant figé, intergénérationnel, qui réapprendrait grâce à la réconciliation avec la monstruosité le sens oublié du toucher.
> Le site de Patricia Piccinini
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