Pourrait-on produire à nouveau en France une série animée comme « Les Shadoks » au 21e siècle ?
Si cette question ne vous interpelle pas, c’est probablement que vous n’avez jamais vu cette œuvre majeure et à maints égards influente, que vous l’avez découverte partiellement sur Internet (et forcément, elle vous a laissé.e indifférent.e tant elle ne correspond en rien aux goûts des publics animavores d’hier et d’aujourd’hui), ou que vous vous désintéressez royalement du registre de la série d’animation, qui plus est de la série d’animation créative, expérimentale, pour spectareuristes curieux et ouverts d’esprit.
A contrario, tenter de répondre à cette interrogation revient immédiatement à reconnaître l’abyssale pauvreté artistique d’un champ de création méprisé, formaté au possible, corseté par le consensus mou et la bien-pensance, bridé par les intérêts publicitaires, entre autres.
Rien que pour cette raison, il n’est pas vain de célébrer encore et toujours le glorieux phare que fût – et que reste – la série réalisée par Jacques Rouxel.
Et quoi de plus efficient pour cela que le podcast (ou balado-diffusion), non-parasité par les images mouvantes et porté par une sincère démarche vulgarisation ?
Ça tombe vraiment bien, l’émission matinale de France Culture « Un autre jour est possible » (programmée en juin 2016), proposent une « analyse d’un phénomène télévisuel unique » en cinq épisodes :
• les sources littéraires des Shadoks
• les sources visuelles des Shadoks
• la musique des Shadoks
• la France des Shadoks
• une analyse sociologique d’une série unique
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