Après visionnage du dernier film de Masanobu Hiraoka, je trouve toujours aussi anesthésiant son univers de métamorphoses gigognes en apesanteur. Cependant je m’inquiète sincèrement du systématisme esthétique auquel ce petit prodige semble se conformer, fort, sans doute, de la maîtrise accrue de sa technique d’animation vectorielle symétrisée et du succès planétaire de chacune de ses réalisations, unanimement ovationnées par les médias dits « sociaux ».
Il est d’ailleurs regrettable, que trop peu de spectateurs sachent que seulement sur le grand écran d’une salle de cinéma, les trips audiovisuels de Masanobu Hiraoka atteignent vraiment leur but.
Le public d’anima pût le constater en octobre 2013 lors de la projection de Land.
Comprenons-nous bien, il ne s’agit pas de pinailler sur l’œuvre prometteuse d’un artiste encore bien jeune. Mais, il n’est pas vain de rappeler que bon nombre de coreligionnaires qui ont bien avant lui emprunté la même voie du psychédélisme poético-hallucinatoire s’y sont perdus et n’en sont jamais revenus.
Et c’est tout le mal que je ne souhaite pas à Masanobu Hiraoka.
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