McLaren par lui-même

 

« Norman McLaren au fil de ses films »
Séquences – La revue du cinéma n°82 (octobre 1975)
Entretien réalisé par l’équipe de rédaction de la revue Séquences

Une longue interview en français du génial « dessinéaste » touche-à-tout qui contentera celles et ceux – de moins en moins nombreux, ceci expliquant sans doute cela – qui s’intéressent encore à son travail. On y trouve notamment d’abondantes notes techniques simples et instructives comme celle-ci :
« Le matériel de base est une pellicule de 35 mm parfaitement claire sur laquelle on peint (souvent des deux côtés) avec des teintures cellulosiques, des encres spéciales et des couches de peinture transparente. La texture est obtenue par divers effets : traces de coups de pinceau, pointillés, égratignures, etc.
On utilise aussi d’autres procédés : ainsi on presse des tissus de textures différentes sur une peinture encore fraîche, on asperge de la peinture sur la pellicule, on emploie simultanément des peintures d’une composition chimique différente (v.g. des colorants solubles dans l’alcool avec des colorants solubles dans la cellulose; alors on étend l’un sur la pellicule et avant qu’il ne
sèche, on y mêle l’autre de façon à créer divers dessins et motifs.)
Pendant le travail, on étend la pellicule en bandes de deux ou trois pieds sur une longue table. On mesure les longueurs de façon à correspondre au rythme de la musique. A l’avance, on a enregistré la bande sonore et on a soigneusement noté la durée des notes et des phrases.
Cette pellicule peinte sert de positif original à partir duquel on établit les copies mises en distribution. A aucun moment, on n’utilise une caméra. »

 

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anima