Autoproclamé “plus grand événement européen entièrement dédié aux séries”, le festival Series Mania ne daigne pourtant pas intégrer dans ses compétitions le registre de la série animée.
Quelles que soient les raisons de ce choix fautif, ce dernier illustre le mépris médiatique général pour la production sérielle d’animation, en France particulièrement.
Il suffit de parcourir le programme du festival, en l’occurrence celui de son “off” (programmation secondaire), pour constater que la série animée y est seulement présentée sous le prisme infantilisant de la nostalgie des programmes “jeunesse” débilitants du Club Dorothée (la part belle donnée à l’animation japonaise qui y était sur-représentée continue de masquer l’insondable misère intellectuelle de ces émissions emblématiques de la tv-poubelle) et par une exposition muséale consacrée à l’adaptation feuilletonnante (formellement jolie mais scénaristiquement très moyenne) du roman de Timothée de Fombelle, “Tobie Lolness”. C’est dire.
En 2024, on ne mélange donc toujours pas “torchons et serviettes”.
Et qui s’en préoccupe ?
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