En lisant la lettre de protestation, publiée en V.O et V.F par Cartoon Brew, émanant du syndicat des travailleurs canadiens de l’animation et des VFX, je découvre avec joie l’existence de The Art Babbit* Appreciation Society.
Le groupe représentatif se fait le porte-parole des salariés de la multinationale franco-américaine (basée à Paris) Technicolor, laquelle vient de mettre à pied “plusieurs centaines” de ses employés, répartis dans ses filiales outre-Atlantique (MPC, MX, Mill Film).
Je ne me lancerai pas ici dans la critique socio-économique de ce symptôme de la mondialisation du “monde d’avant” mais relèverait trois faits susceptibles de nous intéresser, ici en France.
1. Il existe au Canada un groupement inclusif de défense des intérêts de travailleurs du film d’animation et des effets visuels, dites-donc ! En Amérique du Nord, on décloisonne concrètement la représentation socio-professionnelle de deux secteurs consanguins et transversaux. Implicitement, il est acquis là-bas que les professionnelles et professionnels œuvrant dans le domaine des effets visuels (effets spéciaux ou VFX) ne sont pas nécessairement que des techniciennes et techniciens, et que le secteur de l’animation, quant à lui, est loin d’être exclusivement composé d’artistes.
2. Le nom de ce syndicat affiche clairement – à celles et ceux qui connaissent a minima l’histoire de l’industrie de l’animation, en particulier celle des studios Disney* – la tonalité de son engagement en faveur des meilleures conditions de travail des petites mains et autres “premiers de corvée” du divertissement audiovisuel, qu’il soit court, long, sériel, interactif.
4. Les multinationales françaises du divertissement ne trouvent visiblement pas la fiscalité de l’hexagone propice à la prospérité de leurs actionnaires. Dont acte.
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