« Les femmes et hommes des cavernes savaient-ils donner vie aux dessins ?”
19 janvier 2019
Le Sillon [Caen – 14]
Atelier pédagogique – Présentation
Progressivement, je rode auprès de différents publics la transmission d’une synthèse de mon étude de la « préhistoire du dessin animé ».
Profitant de l’invitation des organisateurs du festival « Pourquoi pas ? » (rencontres pour changer nos regards sur le monde), j’ai animé un atelier adressé en priorité aux enfants afin de tester jusqu’à quel point il m’est possible de vulgariser un sujet aussi vaste, et parfois très pointu, sur une durée réduite.
Mon approche était donc appuyée sur beaucoup de raccourcis, sur quelques séquences d’images (ré)animées, sur un aspect plus ludo-interactif que magistral (qu’il me faut clairement privilégier et perfectionner), sur des choix plus tranchés.
C’est ainsi qu’en partant de l’invention officielle du cinéma, et après une brève revue des principaux jalons du « pré-cinéma » (du « théâtre optique » aux fantasmagories), j’ai enjambé les millénaires pour arriver très vite aux œuvres du paléolithique.
Je développe ce travail d’éducation alternative aux images* en dehors des dispositifs officiels en vertu de ma conviction que la « préhistoire du dessin animé« , en tant que thématique transversale, permet de questionner tous les publics, des plus érudits aux plus éloignés de la culture, sur l’antériorité de la capacité humaine à tenter de restituer ou de transcender le réel, à manier le beau pour brasser les imaginaires. Autrement dit, à questionner la nature même du cinéma et par extension de la « création animée ».
Les théories auxquelles je me réfère et dont je fais l’écho, n’ont pas toutes l’adhésion des communautés scientifiques. Elles valent cependant, par leur pertinence, bon nombre d’interprétations admises et néanmoins toujours plus mises à mal par l’archéologie récente.
Conducteur schématique de l’intervention
• Mise en bouche et mises au point sur la définition d’un film de dessins animés
• Quelques devinettes pour contextualiser la naissance du cinéma, du film d’animation, des jeux d’optique, des « Pantomimes lumineuses » de Reynaud au « Fantascope » de Robertson en passant par le phénakistiscope et le thaumatrope.
• De la « Lanterne magique » à la « camera obscura »
• Bref passage par la décomposition du mouvement en Égypte, Iran et Basse Californie (fin du néolithique)
• Le thaumatrope préhistorique (hypothèse de Marc Azéma)
• La « paléo-caméra » (hypothèse de Matt Gatton) et sa mise en pratique
• « L’instantané documentaire » de Lascaux (hypothèse personnelle)
* Je mène depuis 2016 un travail similaire sur la pornographie animée (ou l’infantilisation des images pornographiques).
Celui-ci est moins évident à « vendre » à des programmations culturelles ou éducatives. Ce qui est aussi peu étonnant que terriblement inquiétant compte tenu des enjeux soulevés.
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