Qui finance l’animation industrielle ?

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Le 1er mars 2017, l’ONG européenne FoodWatch lançait une nouvelle pétition pour alerter les publics sur l’étiquetage mensonger pratiqué par l’industrie agro-alimentaire.
L’action de lobbying visait cette fois l’une des marques-vedettes d’une multinationale du « produit laitier », marque qui connaît depuis son lancement un succès phénoménal, notamment au Brésil et au Mexique.
Afin de capitaliser sur ce succès, la firme en question – française – s’est appuyée sur la compagnie Disney pour développer une série animée dérivée à partir de la mascotte publicitaire accrochée au produit évoqué, en l’occurrence un yaourt aromatisé. Disney a confié la production exécutive du programme à la société brésilienne Cinefilm, laquelle a livré au final 52 épisodes de 7 minutes, dont la diffusion sud-américaine a démarré voilà tout juste deux ans.
Déclinée pour les cases « preschool » (créneaux télévisuels dédiés aux enfants trop jeunes pour aller à l’école, dont le temps de cerveau est néanmoins déjà estimé suffisamment disponible), cette luxueuse campagne de marketing se déploie aujourd’hui en France via l’Internet (sites web, réseaux sociaux, appli.).

Bien que  relativement courant depuis que la télévision existe, ce cas particulier est susceptible d’interroger plus aisément le financement direct et indirect des séries animées, dont l’industrie française est l’un des fleurons derrière les États-Unis et le Japon.
Ce sujet continue en effet de n’intéresser personne, sauf à être traité à la légère par les rares médias qui s’en font l’écho.
Pourtant, le modèle économique dominant de ce type de production a largement prouvé son efficacité. Une habileté à capturer ses cibles, accrue de manière exponentielle ces cinq dernières années, grâce à la transversalité des contenus et des médias. Grâce aussi et surtout à la flexibilité de la technique de modélisation d’images de synthèse, laquelle facilite en effet le formatage précis à l’identité culturelle d’un territoire. Le changement de couleur de peau du personnage de la série évoquées ici, en est l’exemple-type.

dino_bleu

Élargissons le point de vue.
A quoi servent les séries télévisées – animées ou non – pour la jeunesse ?
Quelles intérêts servent-elles ?
En a-t-il toujours été ainsi ?
Doit-on laisser nos progénitures à la merci de ces programmes très malins, qui se confondent de plus en plus avec les interludes publicitaires qui les tenaillent de part et d’autre ?
Vit-on heureux sans télévision ?

 

 

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