Storyboard sans storyboarder

 

Aller toujours plus vite, réduire voire supprimer les tâches prétendues laborieuses, optimiser les pipelines de productions, telles sont les leitmotivs de l’industrie de l’animation depuis qu’elle existe. Il ne se passe plus une semaine sans que de nouveaux outils numériques d’imagerie recourant à l’intelligence artificielle générative n’apparaissent ici et là pour annoncer, avec roulements de tambours, la fin programmée d’une grande partie des métiers de la chaîne de fabrication de contenus animés.
Si elles constituent peut-être un relatif progrès susceptible de démocratiser massivement l’accès de certaines compétences à celles et ceux qui n’en disposent pas, ces innovations indubitablement révolutionnaires prophétisent avec un empressement suspect une uniformisation algorithmique mondiale des contenus audio-visuels, et des manières de les agencer pour raconter des histoires, qui en fait paniquer plus d’un.
Relax ! Tout ceci n’est que l’écume, effervescente et superficielle, d’une fuite en avant tragi-comique particulièrement jouissive à observer en surplomb.
Facile à dire, j’en conviens…

 

 

 

anima