La plus douée des réalisatrices de dessins animés émancipés est anglaise.
La vitalité de son trait, esquissé mais précis, et sa maîtrise aiguë de la caricature en mouvement me l’ont rendue immédiatement sympathique dès la première minute du premier film d’elle avec lequel je suis rentré en contact en 1997 (le téléfilm Famous Fred) à Annecy. Un an plus tard, le morceau de bravoure The Wife of Bath (segment du téléfilm « Canterbury Tales », part.1) me mettait une telle claque que je ne cesserais dès lors de déguster avec le même plaisir toutes ses œuvres.
Ces dernières se trouvent désormais intégralement en ligne sur le Vimeo de sa société de production indépendante, affublée du patronyme de son héroïne (et probable avatar) fétiche. On y jubilera donc devant son histoire condensée de l’impérialisme britannique (Britannia, 1993) et tous ses spots publicitaires (pour les marques Charmin ou Whiskas notamment).
Mais je vous conseille surtout le court métrage intitulé Elles, réalisé en 1994 et produit par un certain Didier Brunner (pas encore Armateur de Kirikou). Il s’agit d’une petite pépite, volet d’une série de films (« Cabarets ») basée sur quelques œuvres emblématiques de Henri de Toulouse Lautrec, laquelle série fut diffusée lors de la grande exposition consacrée au peintre au Musée d’Orsay en 1992.
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