Territoires inexplorés du stop motion
de Cyril Lepot
Editions L’Harmattan – 2024
Collection “Ouverture philosophique”
250 pages
ISBN : 978-2-336-44268-6
Cet essai philosophico-scientifique investit le champ quasi-désert en France de la théorisation du cinéma d’animation et propose des réflexions aussi poussées qu’inédites qui dépassent la seule pratique de la ciné-marionnette.
[Notes de lecture à venir, quand j’en viendrai à bout.]
Quatrième de couverture :
“Il est possible de construire une nouvelle théorie de la plasticité filmique en analysant les effets visuels émergeant du mouvement obtenu image par image, procédé élémentaire du stop motion. Le fondu d’image provoque la transformation, voire la transmutation, d’un matériau à travers la simulation de qualités et de comportements matériels.
Cette simulation est en étroit rapport avec une capacité cognitive investie par l’animateur : la visualisation mentale.
Considérer ce lien aussi bien que cette fiction de la matière invite à s’éloigner des interprétations métaphoriques puisant dans la science physique et des discours d’ordre vitaliste.”
Sommaire :
• Préambule
• Introduction
Première partie : Repenser la plasticité filmique
1. Introduction au stop motion
1.1 Brève Histoire du stop motion
1.2 État des lieux de la production actuelle
2. La plasmaticité
2.1 Le stop motion : du cinéma graphique et plastique à un cinéma des matérialités
2.2 Quand la matière produit elle-même sa propre fiction
2.3 Développement théorique du concept de plasmaticité
2.4 De la question de la qualité de l’animation à l’idée d’un système d’images “ouvert”
2.5 Introduction aux méthodes divergentes permettant de dépasser le problème de la malléabilité dans le stop motion
3. L’imagination dans les théories de l’animation
3.1 La pensée à l’œuvre
3.2 Confrontation des ontologies de l’animation
3.3 La résolution des contraires dans l’indétermination et la suspension
3.4 Élargir le champ des possibles
4. Une nouvelle forme de poésie filmique
4.1 Introduction aux discussions actuelles sur la poésie : d’une forme optique et dynamique du poème à une forme poétique du cinéma
4.2 Poésie du mouvement dans le stop motion
4.3 L’image marionnettique
4.4 L’image en mouvement à l’épreuve de la pensée du surréalisme et du poétisme
Seconde partie : Épistémologie critique du vitalisme et de l’énergétisme
1. Les sciences humaines au contact de la science
1.1 Le piège des pseudosciences
1.2 D’où proviennent les poncifs vitalistes ?
1.3 Le type de relations que peuvent entretenir les domaines de l’art et de la science selon Lévy-Leblond
2. A partir de quels modèles peut-on penser les structures filmiques et les effets profilmiques ?
2.1 Au-delà des métaphores, peut-on vraiment appliquer les modèles physiques à une théorie formelle du cinéma ?
2.2 Le modèle énergétique de Faucon
2.3 L’énergie est-elle un enjeu au niveau de la réception du film ?
2.4 L’énergie selon Epstein : entre conservation et transformation
2.5 Le cinéma et le stop motion à l’aune des notions philosophiques et scientifiques de substances
3. Quel prolongement donner au travail théorique de Chateau compte tenu de cet éclairage ?
3.1 Quel ontologie pour le stop motion ?
3.2 Une autre piste : le modèle de l’organicité
3.3 L’apport du concept Aufhebung
• Conclusion
• Bibliographie
Images d’illustration :
• En-tête : extrait de Jasmine d’Alain Ughetto (2013)
• extrait de Obscurité, lumière, obscurité de jan Svankmajer (1989)
• extrait de (Sa) Fille / Daughter de Daria Kashcheeva (2019)
• extrait de Dog de Suzie Templeton (2001)
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.