Jeudi 17 mars 2022
Quai des mondes [Mondeville – 14]
Exposé pédagogique – Présentation
Pour la coordination départementale du dispositif “Collège au Cinéma” du Calvados, j’ai animé, en binôme avec l’enseignante Catherine Rahmani, cet exposé pédagogique consacré au premier long métrage réalisé par Mats Grorud.
Très peu vu lors de sa sortie en 2018, ce film engagé, ambitieux dans son propos, dense, plus riche et plus subtil qu’il n’y paraît après un unique visionnage, interroge à maintes égards et peut même scandaliser par son “manichéisme pro-Palestinien“. Un supposé “manichéisme” qu’il me semble possible de contredire en questionnant sa dimension auto-biographique et ses relations diverses au réel. S’il n’est pas un documentaire d’animation, Wardi peut-être néanmoins considéré comme une tentative – réussie de mon point de vue – de portrait archétypal du camp de Bourj-el-Barajneh (Beyrouth), symbole composite de l’expatriation et de la survie des réfugiés palestiniens au Liban, condamnés à l’impossible (?) retour au pays.
L’exposé a permis de contextualiser le film (artistiquement, économiquement, géo-politiquement, politiquement), de mettre en évidence sa structure narrative verticale, d’analyser séquences fortes et plans emblématiques en dressant quelques passerelles avec les travaux pédagogiques de Nathalie Blanc (compréhension des récits de fiction par l’émotion) et avec les travaux photographiques de Rania Matar et Christina Malkoun (deux photographes libanaises qui consacrent une partie de leur travail aux habitants du camp de Bourj-el-Barajneh).
Un plan furtif de Wardi, hommage à l’ombre des civils dans la guerre
et au “dragon” de la résistance face à l’oppression armée.
Tout écho avec l’actualité ukrainienne la plus brûlante…
Plan extraits de l’émission “Œil pour Œil” consacrée à la photographe libanaise Christina Malkoun,
toujours disponible en ligne sur Arte TV
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